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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Audiovisuel - La couverture de la conférence de David Lévy Sanctions contre la LBC, recommande le CNA

Le Conseil national de l’audiovisuel a tenu hier après-midi une réunion marathon, sous la présidence de M. Nasser Kandil, pour examiner le cas de la couverture par le correspondant de la LBCI en Jordanie de la conférence de presse conjointe que le ministre israélien des Affaires étrangères, David Lévy, a tenue lundi dernier, avec son homologue jordanien à l’occasion de l’inauguration d’un pont reliant la Jordanie à Israël. Cette conférence de presse conjointe a eu lieu à la frontière entre les deux pays. La couverture de cette conférence de presse a été considérée par le président du CNA comme une violation du boycottage d’Israël par le Liban. Au cours de la cérémonie d’inauguration du pont, le chef de la diplomatie israélienne avait relevé la présence du correspondant de la LBCI et s’était exclamé : «Oh ! LBC est là. J’appelle également le Liban à se joindre à nous. Ce sera bon pour l’avenir». À la suite de cet épisode quelque peu anecdotique, le président du CNA a convoqué cet organisme semi-gouvernemental à une réunion urgente. Au terme de débats houleux, le CNA devait décider, à la majorité, de soumettre au ministre de l’Information Anouar el-Khalil une recommandation en vue d’une suspension des programmes de la LBC sur le plan local pour une période de trois jours. Le CNA a également recommandé au Conseil des ministres une suspension des émissions satellitaires de la LBCI pour un seul jour. Cette double recommandation a fait l’objet d’un vif débat au sein du CNA. Certains membres du conseil ont notamment fait valoir que des sanctions contre la LBC paraissent totalement injustifiées du fait que la chaîne privée a publiquement désavoué son correspondant en Jordanie et a pris des sanctions contre lui pour avoir assisté à la conférence de presse conjointe des deux ministres israélien et jordanien. De surcroît, la LBC s’est abstenue de diffuser le reportage sur la conférence de presse en question, mettant l’accent sur son attachement au principe du boycottage d’Israël. Compte tenu de cette attitude qu’elle a adoptée à l’égard de la couverture de la conférence de presse en question, la LBC ne saurait être tenue pour responsable du comportement de son correspondant à Amman qui, par ailleurs, s’était rendu à l’inauguration du pont entre Israël et la Jordanie en réponse à une invitation des autorités jordaniennes. L’argumentation avancée sur ce plan par certains membres du CNA n’a semble-t-il pas convaincu la majorité des membres du conseil. Deux recommandations ont été soumises au vote au terme des débats : l’une prévoyait une suspension d’un seul jour et la seconde une suspension de trois jours pour les émissions locales. C’est en définitive cette seconde option qui a été retenue à la majorité. La mesure ainsi préconisée constitue la sanction la plus dure que peut recommander le CNA. La décision sur ce plan revient maintenant au ministre de l’Information pour ce qui a trait aux émissions locales et au Conseil des ministres pour ce qui a trait aux émissions satellitaires. Dans son bulletin télévisé de 20 heures, la LBC a déploré la recommandation faite par le CNA, soulignant qu’elle «n’assume pas la responsabilité des actions d’un correspondant ou d’un photographe qui a fait ce qu’il a fait sans avoir reçu la consigne et qui n’a pas utilisé la matière filmée». La LBC a, d’autre part, rappelé avoir diffusé lundi soir un communiqué dans lequel elle avait réitéré son engagement à se conformer au boycottage d’Israël. Les indications de Kandil À l’issue de la réunion extraordinaire du CNA, M. Kandil a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a notamment souligné que la participation du correspondant de la LBC à la conférence de presse de M. Lévy a «porté préjudice à l’intérêt supérieur de la nation, de même qu’elle a permis à l’ennemi de tenter de porter atteinte à la cohésion interne». «Cela porte atteinte à l’ordre public, aux impératifs de la défense nationale et à l’intérêt national supérieur», a affirmé M. Kandil, qui a précisé que la mesure préconisée par le CNA stipule la diffusion par la LBC, durant la période de suspension, de la phrase suivante : «Suspension des programmes en raison de la participation de notre correspondant à la couverture de la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères de l’ennemi». M. Kandil a, par ailleurs, indiqué que le CNA a décidé d’étudier les cas de «certains médias qui ont des correspondants auprès de l’ennemi ou dans des régions soumises au contrôle de l’ennemi ou de ses agents». «Le CNA a décidé d’adresser à tous les médias des notes mettant en garde contre toute violation du boycottage d’Israël», a ajouté M. Kandil, qui a précisé à ce sujet que les prérogatives de son organisme se limitent uniquement aux médias auxquels des licences ont été octroyées conformément à la loi 382. En conclusion, le président du CNA a indiqué que le conseil a décidé de soumettre au Parquet, par le biais du ministre de l’Information, tous les documents en rapport avec cette affaire afin de prendre les mesures nécessaires sur ce plan.
Le Conseil national de l’audiovisuel a tenu hier après-midi une réunion marathon, sous la présidence de M. Nasser Kandil, pour examiner le cas de la couverture par le correspondant de la LBCI en Jordanie de la conférence de presse conjointe que le ministre israélien des Affaires étrangères, David Lévy, a tenue lundi dernier, avec son homologue jordanien à l’occasion de...