Expulsion d'une famille de la zone occupée(photo)

Israël a expulsé hier un couple de Libanais et leur enfant de six mois hors de la zone qu’il occupe au Liban-Sud. Fadi Kamal Qallout, un ouvrier de 26 ans, et son épouse, Hanane Dalla, vivaient avec leur enfant à Khiam, leur village situé dans le secteur oriental de la zone occupée, et n’avaient fait l’objet d’aucune accusation. Ils ont été déclarés «indésirables» et conduits par des miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) à Kfar Tebnit, une des cinq «portes» reliant la zone occupée au reste du Liban. Les forces d’occupation israéliennes expulsent régulièrement des civils de la zone occupée, où vivent quelque 100 000 personnes, la plupart du temps des familles entières dont un des membres est soupçonné d’appuyer la résistance anti-israélienne. Dans un rapport publié en juillet, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a jugé qu’il s’agissait de «crimes de guerre». En soirée, l’aviation israélienne a mené une série de raids après que quatre membres de l’ALS eurent été blessés dans des attaques du Hezbollah. Les miliciens ont été blessés dans leur position à Baraachit, en bordure du secteur occidental de la zone occupée, selon des services de sécurité. L’ALS avait, dans un premier temps, annoncé qu’un civil libanais avait été blessé dans ce secteur par les tirs du Hezbollah, sans autre précision. Dans un communiqué à Beyrouth, la Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, a revendiqué le bombardement de la position de l’ALS ainsi que des tirs contre la position voisine de l’armée israélienne à Blat. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont aussitôt bombardé à deux reprises des vallons situés face à ces positions, entre les villages de Zebqine et Chaaïtiyé, où sont tombés six missiles air-sol, a annoncé la police libanaise, sans faire état de victime. Les appareils israéliens sont revenus à la charge une heure plus tard, après une nouvelle attaque des combattants intégristes contre une position de l’ALS à Bir Kallab, en bordure du secteur central de la zone occupée, qui n’a pas fait de victime, selon les services de sécurité.