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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-sud - Réunion du comité de surveillance Israël mettra au pas le Hezbollah si la Syrie refuse de le faire

Le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh a affirmé hier qu’Israël «mettra au pas» le Hezbollah si la Syrie refuse de le faire et a d’autre part laissé entendre qu’il n’y aura pas d’accord sur un retrait israélien du Liban-Sud en l’absence d’une «solution honorable» pour l’Armée du Liban-Sud (ALS) et les habitants de la bande frontalière occupée. M. Sneh, dont les propos ont été rapportés par la radio de l’ALS, s’exprimait lors d’un rassemblement organisé dans un complexe balnéaire en Israël en présence de 150 familles libanaises de la zone occupée, du chef de l’ALS le général Antoine Lahd et du coordinateur des activités israéliennes au Liban Uri Lubrani. «Il n’y aura pas d’arrangements de sécurité (sous-entendu pas de retrait d’Israël) en l’absence d’une solution honorable et digne pour les membres de l’ALS et pour les habitants de la bande frontalière». M. Sneh a rendu hommage à ces habitants qui ont «joint leurs mains aux nôtres tout au long de ces dernières années». «Nous sommes des voisins et des partenaires d’un même destin», a-t-il dit.Le vice-ministre israélien a d’autre part relevé que la Syrie «ne dissuade pas le Hezbollah de mener des opérations militaires contre nous». «Si elle refuse de le mettre au pas, c’est nous qui le ferons», a-t-il averti. M. Sneh n’a pas précisé comment Israël comptait s’y prendre pour cette «mise au pas» alors que toutes les tentatives précédentes en ce sens ont abouti à affaiblir l’État libanais plutôt que le Hezbollah. Lévy et le micro de la LBCI Dans une autre intervention remarquée, le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a appelé le Liban à reprendre les pourparlers de paix avec Israël. M. Lévy, qui participait à l’inauguration d’un nouveau pont reliant son pays à la Jordanie, a lancé cet appel lorsqu’il a remarqué devant lui un microphone frappé du sigle de la chaîne de télévision LBCI, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de la frontière jordano-israélienne. «Oh! LBC est là. J’appelle également le Liban à se joindre à nous. Ce sera bon pour l’avenir», a dit M. Lévy en clôturant son discours sur le nouveau pont. Dans son bulletin télévisé de 20h00, la LBCI a diffusé un communiqué pour se laver les mains de cette affaire. Elle a annoncé notamment qu’en vertu de son respect des règles édictées par le bureau de boycottage d’Israël, «des mesures disciplinaires seront prises à l’encontre de l’employé du bureau d’Amman» de la LBCI, coupable d’avoir placé le microphone là où il ne fallait pas. Elle a aussi promis que pareil incident ne se répétera plus, «la mission de la chaîne ne consistant pas à transmettre des messages d’Israël en direction du Liban mais plutôt de ce dernier vers le monde arabe». Le FPLP-CG accuse Au Liban-Sud, le comité international de surveillance, chargé de veiller au respect des arrangements d’avril 1996, s’est réuni hier à Naqoura pour examiner six plaintes, quatre libanaises et deux israéliennes. Le Liban accuse Israël d’avoir violé en une semaine les arrangements d’avril 1996 à quatre reprises en blessant un pêcheur et un autre civil, et en endommageant cinq habitations dans des raids aériens et par des tirs d’artillerie au Liban-Sud. L’État hébreu affirme pour sa part que les combattants anti-israéliens ont mené au cours de la même période deux attaques à partir de zones habitées. Au cours de sa réunion, le comité a jugé qu’Israël avait violé les arrangements d’avril 1996, notamment en blessant deux civils libanais et en endommageant des habitations. Le comité a précisé dans un communiqué que dans trois cas, les 15, 18 et 22 août, les forces israéliennes ou leurs auxiliaires de l’Armée du Liban-Sud avaient riposté à des attaques menées par des groupes de la Résistance libanaise «contre des objectifs militaires», par des tirs de char ou d’artillerie qui ont touché les villages plusieurs villages. Dans le quatrième cas, le 17 août, un navire de guerre israélien, procédant à des «tirs d’avertissement» à la mitrailleuse, avait blessé un pêcheur et endommagé son embarcation qui se trouvait à l’intérieur des eaux territoriales libanaises, au large de Tyr. De leur côté, des groupes de la Résistance libanaise ont violé à deux reprises le 17 août les arrangements de 1996, en tirant des salves de mortier à partir de zones habitées, a relevé le comité, sans faire état de dommages ou de victimes. Le comité, qui est soumis à la règle du consensus et ne dispose pas de moyens coercitifs pour sanctionner les violations, s’est réuni à 21 reprises depuis le début de l’année. Bien qu’il ait peu d’effet en général sur la situation militaire, il reste la seule instance de concertation entre Israël d’une part, la Syrie et le Liban d’autre part, sous le coparrainage de Paris et de Washington. Sur un autre plan, le Front populaire de libération de la Palestine- Commandement général (FPLP- CG, d’Ahmad Jibril) a accusé dimanche soir Israël d’avoir tenté d’assassiner plusieurs de ses responsables dans un attentat à l’explosif survenu en début d’après-midi sur le pont de Naamé, près de l’autoroute menant au Liban-Sud. Le communiqué n’a pas donné de détails concernant l’attentat. Les forces de l’ordre libanaises ont confirmé cet attentat, qui a résulté de l’explosion d’un engin piégé, et indiqué qu’il n’a pas fait de victimes. Le FPLP-CG a indiqué que «l’ennemi sioniste a tenté récemment de viser nos combattants dans des attentats à l’explosif dans des régions habitées par des civils plutôt que d’affronter la résistance dans les territoires occupés et à l’étranger». Le groupe d’Ahmad Jibril, basé à Damas, dispose à Naamé d’une base militaire, fréquemment visée par des raids aériens israéliens.
Le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh a affirmé hier qu’Israël «mettra au pas» le Hezbollah si la Syrie refuse de le faire et a d’autre part laissé entendre qu’il n’y aura pas d’accord sur un retrait israélien du Liban-Sud en l’absence d’une «solution honorable» pour l’Armée du Liban-Sud (ALS) et les habitants de la bande frontalière occupée. M. Sneh,...