Université Beydoun répond à Mourad

Le ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur Mohammed Youssef Beydoun a opposé hier un démenti formel aux propos du député Abdel-Rahim Mourad au cours d’une conférence de presse tenue dimanche dernier en son domicile de Chtaura. Selon M. Mourad, le ministre Beydoun l’aurait lui-même informé qu’il avait signé la licence autorisant cette université. Commentant les propos tenus par M. Mourad, le ministre a déclaré : «Le jour même où se tenait le meeting destiné à célébrer la pose de la première pierre de l’Université libano-syrienne pour laquelle une demande de licence avait été soumise au ministère de l’Enseignement supérieur par l’Association des wakfs de la Renaissance charitable islamique, le chef du gouvernement m’a informé avoir reçu un appel téléphonique de son homologue syrien, souhaitant que l’appellation d’“université libano-syrienne” ne soit pas utilisée. À mon tour, je suis entré en contact téléphonique avec M. Mourad pour lui rapporter la teneur du message syrien. Il m’a répondu qu’une source syrienne l’en avait déjà informé. Il m’a promis d’adresser une lettre au ministère de la Culture et de l’Enseignement supérieur pour changer le nom de l’université». M. Beydoun a ajouté qu’au cours de son entretien téléphonique avec M. Mourad, il avait informé ce dernier qu’il «pensait que le conseil supérieur du ministère avait approuvé la demande de licence». Et de poursuivre : «J’ai alors appelé le secrétaire général du conseil supérieur Bahige Itani pour m’assurer de ce fait. M. Itani m’a répondu que la demande se trouvait toujours sous étude et que la commission technique n’avait pas encore pris de décision à ce sujet. J’ai donc demandé à M. Itani d’appeler M. Mourad pour l’informer de la situation. J’ai moi-même répété ces propos à M. Mourad samedi dernier, avant sa conférence de presse de dimanche. Tels sont les faits tels qu’ils se sont déroulés. Les propos de M. Mourad, qui affirme que je l’ai appelé pour l’informer que la licence ne serait accordée qu’en cas de changement d’appellation, sont dénués de toute vérité. Cela s’applique également au cas de M. Hoss qui m’a assuré avoir uniquement rapporté à M. Mourad le souhait formulé par le Premier ministre syrien». Et de conclure : «L’appellation de toute université, faculté ou établissement scolaire ne concerne nullement le ministère de la Culture et de l’Enseignement supérieur. Elle demeure uniquement du ressort des propriétaires du projet (...)».