Abou Rizk critique le plan de redressement

Dans une conférence de presse tenue hier au siège de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), le président de cette centrale Élias Abou Rizk a notamment reproché au plan de redressement financier élaboré par le Cabinet Hoss de ne point se préoccuper de la question sociale. Preuve en est, selon lui, les derniers mouvements de protestation initiés par les offices autonomes. M. Abou Rizk estime ainsi que le gouvernement n’a plus le droit d’ignorer les nombreuses revendications sociales. «Il est temps pour le Cabinet de mettre fin à ses atermoiements et d’agir positivement», a-t-il dit, avant de critiquer l’argument du pouvoir selon lequel les moyens du Trésor sont limités, en imputant la responsabilité de cette situation au plan de redressement financier. Selon lui, en effet, ce plan aurait dû trouver une solution au problème du déficit en augmentant les ressources «sans pour autant léser les personnes démunies et les travailleurs», a déclaré M. Abou Rizk. Or celui-ci estime que le programme du gouvernement comporte de nombreuses lacunes, en l’occurrence : le peu d’importance accordée à l’aspect social et le projet de la TVA qui impliquerait une hausse des prix nuisible aux catégories défavorisées de la population. M. Abou Rizk a affirmé d’autre part que le gouvernement devrait abaisser les taux d’intérêt «dont profitent uniquement les détenteurs de capitaux et de nombreux étrangers». Le président de la CGTL estime enfin que le plan de redressement pèche par excès d’optimisme dans la mesure où «diverses sources prévoient pour cette année une croissance égale à zéro ou même négative». D’où, selon lui, la nécessité d’entamer un dialogue sérieux et responsable «qui ne prendrait fin qu’avec l’élaboration d’un plan global de redressement dont les personnes démunies ne seraient pas victimes».