Nasrallah : le Hezbollah plus que jamais en guerre contre l'Etat hébreu(photo)

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a affirmé hier que son parti était plus que jamais en guerre contre Israël, lors des funérailles du chef militaire de la formation intégriste, Ali Dib, de son nom de guerre Khodr Salamé, tué lundi dans un attentat contre sa voiture près de Saïda. Une foule estimée à plusieurs milliers de partisans prenait part à la procession funéraire dans la banlieue-sud de Beyrouth, en présence du ministre des Travaux publics et des Transports Négib Mikati, représentant le chef de l’État Émile Lahoud et le Premier ministre Sélim Hoss. «Notre guerre contre les forces d’occupation demeure ouverte», a déclaré cheikh Nasrallah. «Aujourd’hui, comme il y a vingt ans, nous sommes un peuple dont la détermination et la volonté augmentent avec la multiplication du nombre de martyrs tombés sur la voie du Jihad», a-t-il lancé. «Que nul ne s’imagine que tuer nos cadres, nos dirigeants, nos militants, nos frères et nos parents pourrait porter atteinte à cette détermination», a-t-il ajouté. Les réactions «Sur la terre du Liban, il n’y a pas de place pour l’occupation, pour l’humiliation ou pour l’hégémonie sioniste et américaine», a-t-il conclu, repris par la foule qui scandait «Mort à l’Amérique!», «Mort à Israël!». Par ailleurs, le président de la République, qui a adressé ses condoléances au Hezbollah, a estimé que «ce crime commis par l’ennemi israélien n’atteindra pas la détermination du Liban à défendre son sol et à recouvrer ses droits». De son côté, M. Hoss a réitéré dans une déclaration sa condamnation de l’attentat qu’il a qualifié de «crime odieux». «Israël nous a habitués à ce genre de crimes qui visent non seulement la Résistance mais aussi chaque Libanais», a ajouté le Premier ministre. L’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri a lui aussi estimé «clair qu’Israël est à l’origine» de cet attentat et que «la méthode utilisée est celle» de l’État hébreu. En revanche, le président de la Chambre Nabih Berry s’est contenté de souligner que cet attentat «interpelle tous les services de sécurité et les incite à un sursaut total pour faire face aux criminels et aux fauteurs de troubles au Liban». Enfin, pour le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, il s’agit d’un «acte criminel, lâche et sauvage qui n’aura pas d’impact sur l’action de la Résistance ni sur la volonté du Liban et de son peuple».