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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - Washington prépare le terrain avant la visite d'Albright début septembre Clinton presse Barak d'appliquer Wye Plantation

Le président américain Bill Clinton a pressé le Premier ministre israélien Ehud Barak de réaliser sans tarder les retraits militaires en Cisjordanie, rapportaient hier les médias israéliens. Bill Clinton a adressé une lettre à M. Barak au cours de la semaine écoulée. Celui-ci, qui n’a pas fait état de cette lettre durant la réunion dimanche du Conseil des ministres, a refusé d’en révéler le contenu à la presse. «Le message concerne la mise en application des accords de Wye sans plus de retard», a déclaré un responsable israélien qui n’a pas souhaité être identifié. Les États-Unis veulent s’assurer du succès de la tournée de la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright dans la région, attendue en Israël et dans les territoires palestiniens du 2 au 5 septembre, selon des responsables américains. Un porte-parole de l’ambassade américaine à Tel-Aviv s’est refusé à tout commentaire sur la lettre de M. Clinton mais a indiqué que les États-Unis pressaient les deux parties de parvenir à un accord avant l’arrivée de la secrétaire d’État. «Nous souhaitons que les deux parties utilisent la période précédant la visite de la secrétaire d’État pour travailler sérieusement et de façon constructive sur les meilleurs moyens de remplir leurs obligations dans le cadre de l’accord de Wye», a déclaré le porte-parole Larry Schwartz. Le message présidentiel américain fait suite à une conversation téléphonique entre les deux hommes jeudi dernier, et s’ajoute aux nombreuses pressions exercées par les États-Unis sur Israël pour appliquer l’accord de Wye Plantation. Par ailleurs, les États-Unis souhaitent également qu’Israël avance sur les volets libanais et syrien du processus de paix. «Il est important de travailler sur les autres volets et de conclure les négociations sur les volets syrien et libanais», a ajouté M. Schwartz. Depuis l’investiture de M. Barak le 6 juillet, les Palestiniens réclament l’application intégrale et sans modification de cet accord, signé en octobre dernier par l’ancien Premier ministre de droite, Benjamin Netanyahu qui en a, par la suite, suspendu l’application. Les divergences subsistent Négociateurs israéliens et palestiniens se sont séparés dimanche après sept heures d’entretiens sans surmonter leurs divergences sur le calendrier des retraits militaires israéliens en Cisjordanie. «Il y a encore des divergences sur le calendrier du redéploiement israélien», a affirmé aux journalistes le négociateur en chef palestinien M. Saëb Erakat, après deux réunions avec son homologue israélien Gilad Sher. Selon radio-Israël, les deux équipes doivent se retrouver demain. L’accord de Wye stipule l’évacuation par Israël, avant janvier 1999, de 13 % de la Cisjordanie en trois phases de respectivement 2, 5 et 6 %. Israël n’a appliqué que la première phase. M. Barak s’est déclaré prêt à commencer la mise en œuvre de la seconde en octobre, mais souhaite lier la troisième aux négociations, qui n’ont pas encore débuté, sur un règlement de paix final. Selon ses proches, M. Barak attend le respect en septembre par les Palestiniens de leurs obligations découlant de l’accord de Wye, avant d’entamer le retrait le 1er octobre. Les Palestiniens ont souscrit à une série d’engagements sécuritaires et doivent notamment confisquer les armes détenues illégalement dans les territoires autonomes, arrêter des «terroristes» réclamés par Israël, empêcher l’incitation à la violence et diminuer les effectifs de la police palestinienne.
Le président américain Bill Clinton a pressé le Premier ministre israélien Ehud Barak de réaliser sans tarder les retraits militaires en Cisjordanie, rapportaient hier les médias israéliens. Bill Clinton a adressé une lettre à M. Barak au cours de la semaine écoulée. Celui-ci, qui n’a pas fait état de cette lettre durant la réunion dimanche du Conseil des ministres, a refusé...