Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Match amical Irlande du Nord-France : le grand brassage

Le football français n’est pas à un paradoxe près. Pendant tout un mondial, qu’ils ont finalement remporté, les Tricolores ont vainement cherché une solution et un véritable patron au niveau des avants. Or, un an après, on assiste à une véritable éclosion d’attaquants de niveau international et les places seront très chères pour revêtir le maillot bleu. Autre paradoxe, tous les attaquants retenus par Roger Lemerre pour le match amical contre l’Irlande du Nord, le 18 août à Belfast, évoluent dans le championnat de France, alors qu’il s’agit de la denrée la plus recherchée sur le marché des transferts. En revanche, tous les défenseurs opèrent à l’étranger, ce qui relève d’une certaine logique si l’on prend en compte que les observateurs étrangers ont surtout souligné les mérites des lignes défensives des bleus. Thierry Henry, suspendu pour quatre rencontres, après avoir été exclu avec les espoirs, va manquer toute la dernière phase de qualification. Même sanction pour Christophe Dugarry, lui aussi exclu, mais contre Andorre, et que Roger Lemerre présente comme «l’attaquant français le plus complet». Stéphane Guivarc’h pour sa part, titulaire au départ pendant le Mondial, revient juste au premier plan à Auxerre après une saison catastrophique à l’étranger. David Trezeguet, un autre champion du monde auteur de 4 buts depuis la reprise dont un triplé samedi, est invité à refaire ses gammes avec les espoirs alors que Florian Maurice n’est même plus titulaire à l’Olympique de Marseille après son transfert raté en Espagne. Une véritable saignée pour un football souffrant officiellement de l’absence d’attaquants. De nombreuses grandes nations du football auraient sans doute eu bien du mal à s’en relever. Choix cornélien Or, malgré cela, Roger Lemerre est toujours placé devant un choix cornélien. En effet, Nicolas Anelka a éclaté au plus haut niveau international comme le confirme son transfert record de 220 MF d’Arsenal au Real Madrid. Il est en principe intouchable chez les bleus, du moins s’il digère les péripéties de son transfert mouvementé. De son côté, Sylvain Wiltord, meilleur buteur du dernier championnat (22) et dont le but contre la Russie a marqué les esprits, à lui aussi trouvé sa place à la pointe de l’attaque en tournant autour d’Anelka. Mais Roger Lemerre est aussi tenté par l’expérience bordelaise avec Johan Micoud aux manettes, et Wiltord et Lilian Laslandes, auteur d’un doublé samedi, devant. Un schéma de club qui a souvent réussi aux Tricolores. Mais il y a aussi un Tony Vairelles étonnant de santé et de réalisme, même si l’Olympique lyonnais n’a pas encore trouvé ses marques, surtout dans le secteur offensif. Et puis, enfin, il y a aussi l’éclosion au Paris SG de l’ancien montpelliérain Laurent Robert, un gaucher naturel à la frappe puissante, digne héritier des Bruno Bellone et autres Didier Six. Autant de solutions offensives qui auraient pu faire se pâmer Aimé Jacquet pendant le Mondial. Roger Lemerre est conscient de sa chance. Il entend bien en profiter à l’occasion de l’Euro 2000, l’été prochain aux Pays-Bas et en Belgique. Mais, pour cela, il faudra se sortir avant du guêpier ukrainien et arménien.
Le football français n’est pas à un paradoxe près. Pendant tout un mondial, qu’ils ont finalement remporté, les Tricolores ont vainement cherché une solution et un véritable patron au niveau des avants. Or, un an après, on assiste à une véritable éclosion d’attaquants de niveau international et les places seront très chères pour revêtir le maillot bleu. Autre paradoxe, tous les...