Eau - Menace d'escalade sur le front de la grève 35000 m3 supplémentaires pour Tripoli

Depuis samedi dernier, Tripoli et ses environs bénéficient d’une quantité supplémentaire d’eau potable de l’ordre de 35 000 mètres cubes, provenant de la source Abou-Halka. Le mohafez p.i. du Liban-Nord, Nazih Chamoun, qui avait été chargé de résoudre les problèmes de l’eau à Tripoli, est parvenu à assurer le pompage à partir de cette source, à l’issue d’une série de contacts administratifs, tant avec le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) qu’avec les départements concernés du ministère des Ressources hydrauliques électriques. M. Chamoun, qui avait présidé samedi une réunion groupant le président de l’Union des municipalités de Tripoli, le général Samir Chaarani, des représentants du ministère des Ressources du CDR, des syndicats et des forces actives de la ville, a entrepris par la suite de superviser l’opération de pompage. Dans une déclaration à la presse, M. Chamoun a remercié les responsables pour leur diligence et annoncé la bonne nouvelle aux Tripolitains. Risque de perturbation De son côté, M. Maurice Fadel avait lancé un appel au président de la République et au chef du gouvernement, les pressant d’assurer l’eau à Tripoli à travers la proclamation d’un «état d’urgence sanitaire», cette tâche devant être confiée à l’armée «en attendant la solution de la grève du personnel des Offices de l’eau». Dans la Békaa, et alors que la grève dans les Offices des eaux de trois mohafazats (Nord, Békaa, Sud), une délégation syndicale présidée par M. Hassan Jaafar a rencontré le mohafez Milad Kareh pour l’informer des revendications que «les responsables persistent à ignorer». M. Jaafar a précisé aux journalistes que la grève se poursuivrait jusqu’à mercredi, date à laquelle doit se réunir le Conseil des ministres. Il a ajouté qu’au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites, les ouvriers et employés des Offices des eaux seraient disposés à procéder à une escalade en adoptant une série de mesures négatives dont l’arrêt du travail, ce qui entraînerait une perturbation de la distribution de l’eau aux abonnés.