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Actualités - REPORTAGES

Hommage - Nasser Makhoul a donné un récital et présenté une exposition à Zouk Mosbeh Lionel Ghorra et Tanios Zoghaib : deux amis du patrimoine honorés(photos)

Soirée en hommage posthume à Lionel Ghorra, jeudi dernier, dans sa superbe maison de Zouk Mosbeh, qu’il avait transformée en QG de l’association Art et culture. Nasser Makhoul, directeur de la troupe folklorique libanaise, a voulu saluer de cette manière la mémoire de celui qui a été un des fondateurs de la TFL. En effet, lors de la création de cette troupe en 1966, Lionel Ghorra occupait la fonction de directeur du BTJ (bureau du tourisme pour la jeunesse) au sein du centre national du tourisme. En présence de nombreux amis de la nature et du patrimoine dont Lionel Ghorra s’était fait le défenseur acharné. Nasser Makhoul a dédié plusieurs morceaux de musique, joués tantôt au nay, tantôt au oud, à la mémoire de son ami disparu il y a quelques mois. Les invités ont ensuite déambulé dans les salles où étaient exposés différents instruments de musique, des panneaux relatant l’historique de la troupe et des photos représentant Lionel Ghorra jouant du nay. Makhoul fabrique et invente des instruments musicaux en s’inspirant de modèles anciens jalousement préservés à travers le temps et qu’il a retrouvés dans les villages à travers un périple par monts et par vaux. L’ exposition donnait à voir la «tandoura», le bouzok, nay, mejwez et la annayzé, cette cornemuse en peau de chèvre originaire de Mlikh (près de Jezzine). Et le fameux bouzok, invention signée en 1988. Cet instrument qui ne pèse même pas un kilo revêt la forme d’un bouzok avec 27 touches pour 27 notes orientales et occidentales. Mis à part le son traditionnel du bouzok, l’instrument réussit à donner – à des degrés différents de fidélité – le son du piano, de l’ orgue, de la trompette, de la clarinette, du kanoun, du oud et de la flûte. En 1992, Makoul invente le oud orgue, puis en 1996, al Gharnita al Charqiya. Enfin en 1998, c’est Sara qui voit le jour. C’est un instrument à cordes qui épouse les formes de la tamboura et du bouzok. Les outils des métiers anciens Etaient exposés également les objets en miniature créés par Tanios Youssef Zoghaïb, décédé il y a deux mois. Fondateur du musée du patrimoine populaire en 1991 sis à Amchit. Un musée qui regroupe près de 500 pièces miniatures représentant les outils des métiers anciens. Reproduits à 10 % de leur taille normale, ces ustensiles représentent une caractéristique assez originale : ils sont parfaitement fonctionnels. Il y a là des outils d’agriculteur : marteaux, faucilles, fourches. Ceux du marin, du pêcheur , du chasseur, du cireur de chaussure et du cordonnier. Ceux de la ménagère aussi : fourchettes, casseroles, mortiers en cuivre, cruches en argile, un frigidaire à l’ancienne… Parmi cet arsenal, un fer à repasser, une narguilé, un phonographe, une boite à merveilles, une pompe à eau. Cette exposition n’a malheureusement duré que l’espace d’un jour. Mais ceux qui souhaitent voir ces objets peuvent se rendre au musée de Zoghaïb à Amchit.
Soirée en hommage posthume à Lionel Ghorra, jeudi dernier, dans sa superbe maison de Zouk Mosbeh, qu’il avait transformée en QG de l’association Art et culture. Nasser Makhoul, directeur de la troupe folklorique libanaise, a voulu saluer de cette manière la mémoire de celui qui a été un des fondateurs de la TFL. En effet, lors de la création de cette troupe en 1966, Lionel Ghorra...