Réponse à Barak : des propos piégés

Effectuant une première visite en Galilée depuis son avènement M. Ehud Barak a réaffirmé qu’il compte retirer l’armée israélienne du Liban-Sud comme il s’y est engagé durant sa campagne électorale. Évoquant le décompte du temps déjà passé, il a même précisé que ce retrait s’effectuerait d’ici à onze mois. Il a ajouté que son gouvernement veillerait à assurer la sécurité de ses alliés libanais, entendre de l’ALS, et tenterait de parvenir à un accord avec le gouvernement libanais. Le président du Conseil M. Sélim Hoss, qui est en même temps ministre des Affaires étrangères, a répondu à M. Barak en ces termes : «Il n’est pas question de signer un accord de paix séparé avec Israël. Les volets libanais et syrien restent jumelés. Tout accord sur des arrangements de sécurité avec Israël est exclu, en présence de la 425». Et il a conclu sur ce jugement lapidaire : «Les propos de Barak sont piégés». Il convient après cet échange de noter que si les positions devaient en rester là, Israël pourrait procéder à ce que l’on appelle un retrait «unilatéral», laissant derrière lui un vide sécuritaire et rendant le Liban, mais aussi la Syrie, responsables de tout dérapage frontalier ultérieur.