Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Electricité - Réparations avec les moyens de bord Des complications reconnaît l'Etat

Noyé dans des arguties techniques auxquelles il entend peu de choses, le Libanais cherche tout de même à comprendre pourquoi certains quartiers de la capitale sont plus privilégiés que d’autres au niveau de la distribution du courant électrique ; pourquoi sur les 16 à 18 heures promises par les autorités, bon nombre d’abonnés à l’EDL n’en reçoivent que 6 à 8 ? Nul ne conteste l’importance des dégâts subis après les raids israéliens du 24 juin contre les stations de Jamhour et de Bsalim. Mais l’incohérence totale caractérise jusqu’à présent tous les arguments donnés par le gouvernement et l’EDL en vue de justifier la gestion du problème. Le Conseil des ministres a attendu sa dernière réunion de mercredi dernier (environ un mois et demi !)pour réaliser que les pièces de rechange indispensables à la réparation des transformateurs détruits à la suite des raids «sont rares». De son côté, le Premier ministre Sélim Hoss a reconnu hier que des «complications» étaient intervenues au niveau des réparations. Mais qui définira les implications concrètes de ces «complications» ? Résumons-nous : le porte-parole du gouvernement Anouar el-Khalil a expliqué mercredi que le retard dans les travaux de réhabilitation est dû à deux raisons : les pannes intervenues dans certains transformateurs récemment installés et la vétusté du matériel qui ne fournit que 150 au lieu de 220 mégawatts. Or les réparations réalisées jusqu’à présent ont été effectuées «avec les moyens de bord», a indiqué hier le chef du gouvernement avant de préciser : «Nous avons besoin de nouveaux équipements car nous ne pouvons plus nous procurer des pièces de rechange pour les machines dont nous disposons». Il aura donc fallu plus d’un mois pour faire ce constat déplorable. Autant dire qu’il s’agit de tout reprendre à zéro… Dans ces conditions, comment peut-on demander aux équipes de l’EDL de «déployer tous les efforts pour accélérer les travaux de remise en service des installations» ? Faut-il donc réparer ou acheter un nouveau matériel ? Le directeur général de l’EDL Georges Moawad affirmait mercredi que les techniciens de l’office étaient à pied d’œuvre «tous les jours, de l’aube jusqu’à deux heures du matin pour restaurer les transformateurs inondés (la nuit de l’agression israélienne) par les lances d’eau des pompiers». Résultat technique : «le premier transformateur a recommencé à fonctionner le 7 août», a précisé M. Moawad. Résultat pratique : bon nombre d’abonnés attendent toujours qu’on éclaire leur lanterne aux sens propre et figuré du terme. «Nous espérons que les citoyens auront 24 heures de courant vers la fin septembre», avait déclaré M. Anouar el-Khalil à l’issue du Conseil des ministres de mercredi. Pas plus tard qu’hier, le Premier ministre Hoss a «promis» quant à lui que «les réparations seront achevées fin septembre». Espoir ou promesse ? Si la solution consiste à installer de nouveaux transformateurs, pourquoi se contenterait-on d’«espérer» ? En réalité le problème est d’ordre politique du moment qu’il revient au pouvoir exécutif de décider si l’on se limitera à «recoller les morceaux» ou à tout changer. Il ne suffit pas en effet de donner l’ordre à l’EDL de réparer. De fait, réparer «avec les moyens de bord» est une chose ; acheter de nouveaux équipements en est une autre… Le mot de la fin revient au porte-parole du gouvernement qui avait déclaré mercredi : «Entre- temps, l’augmentation des heures de distribution est tributaire de l’avancement des réparations». Formule subtile qui, évidemment, n’engage en rien les autorités du moment que le Libanais profane ignore tout des conséquences que ces réparations peuvent avoir sur sa vie quotidienne…
Noyé dans des arguties techniques auxquelles il entend peu de choses, le Libanais cherche tout de même à comprendre pourquoi certains quartiers de la capitale sont plus privilégiés que d’autres au niveau de la distribution du courant électrique ; pourquoi sur les 16 à 18 heures promises par les autorités, bon nombre d’abonnés à l’EDL n’en reçoivent que 6 à 8 ? Nul ne conteste...