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Actualités - CHRONOLOGIE

Carburants - La flambée du baril du pétrole rejaillit sur le Liban Hausse des prix des dérivés pétroliers sur base d'une échelle mobile

Après un flottement apparu sur le marché des carburants au Liban au cours des dernières quarante-huit heures, du fait de la hausse du prix du pétrole à l’échelle internationale, le ministère du Pétrole a rapidement tranché la question hier en fin de journée. Le ministre du Pétrole Ibrahim Traboulsi a ainsi décidé d’adopter une échelle mobile pour les prix des dérivés pétroliers. Conformément à une note officielle rendue publique en soirée par le ministère du Pétrole, le nouveau prix des carburants (qui entrera en vigueur dès aujourd’hui) a été fixé comme suit : l L’essence 98 octanes, 12 900 livres libanaises le bidon de 20 litres. l L’essence sans plomb, 12 900 LL le bidon. l L’essence 92 octanes, 12 600 LL le bidon. l Le pétrole domestique, 6 300 LL le bidon. l Le mazout, 5 600 LL le bidon. Il ressort de cette nouvelle tarification des dérivés pétroliers que le prix de l’essence a été augmenté de 500 LL par bidon et celui du mazout de 100 LL par bidon. Dans une déclaration à la presse, le ministre du Pétrole a souligné que cette hausse a été rendue nécessaire par l’importante augmentation du prix du pétrole sur le marché international. Le prix du baril de pétrole est en effet passé de 12 à 20 dollars. Cela a eu pour conséquence, affirme M. Traboulsi, une baisse sensible des recettes du Trésor, ce qui a poussé le ministère à opter pour une échelle mobile des prix des dérivés pétroliers sur le marché local. Établissant une comparaison entre les prix des dérivés pétroliers entre les mois de janvier et d’août, M. Traboulsi a indiqué que le prix de la tonne d’essence est passé de 117 dollars en janvier à 231 dollars en août. La tonne de gaz liquide est passée de 151 dollars à 256,4 dollars, et la tonne de mazout est passée de 96 dollars à 154 dollars. À la lumière de cette hausse des prix, le ministre du Pétrole a souligné que la dernière augmentation de 2 000 LL sur le prix du bidon d’essence avait été entièrement résorbée, provoquant un important manque à gagner pour le Trésor. D’où la décision d’adopter une échelle mobile des prix afin de préserver les recettes dont devrait bénéficier l’État. M. Traboulsi a précisé sur ce plan que l’échelle mobile des prix sera définie sur une base hebdomadaire. Auparavant dans la journée, le président de la CGTL, M. Élias Abou Rizk, avait mis en garde, dans une déclaration à la presse, contre toute hausse du prix de l’essence. M. Abou Rizk avait notamment déclaré : «Nous avons été surpris ce matin (hier) par la déclaration du ministre du Pétrole qui a affirmé que la dernière augmentation de 2 000 LL par bidon a été résorbée par la récente hausse des prix du pétrole brut de plus de 20 dollars par baril et qui a appelé à l’adoption d’une échelle mobile des prix des dérivés pétroliers». «Nous mettons en garde le ministre contre toute idée de recourir à une hausse des prix. La dernière augmentation a déjà eu un effet désastreux sur le niveau de vie des citoyens et sur l’image du gouvernement et sa capacité à jeter les bases d’une politique financière et fiscale saine», a poursuivi M. Abou Rizk, qui s’est déclaré «surpris que le ministre ne veuille adopter l’échelle mobile que dans un seul sens». «Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas proposé l’adoption de cette échelle lorsque le prix du brut a chuté de 7 dollars le baril et pourquoi le gouvernement n’envisage-t-il d’adopter les échelles mobiles qu’au niveau des prix des produits de consommation et non point au niveau des salaires ?», a conclu M. Abou Rizk.
Après un flottement apparu sur le marché des carburants au Liban au cours des dernières quarante-huit heures, du fait de la hausse du prix du pétrole à l’échelle internationale, le ministère du Pétrole a rapidement tranché la question hier en fin de journée. Le ministre du Pétrole Ibrahim Traboulsi a ainsi décidé d’adopter une échelle mobile pour les prix des...