Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement - L'émir de Qatar s'est adressé aux députés Berry réclame la création d'une caisse arabe d'aide au Liban(photos)

Les «intérêts communs», culturels et économiques aussi bien que le processus de paix régional et l’expérience démocratique ont figuré au centre de la visite effectuée par l’émir de Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, au Liban. Au troisième et dernier jour de sa visite, l’émir de Qatar, qui avait déjà rencontré dimanche le chef de l’État, M. Émile Lahoud, et lundi le président du Conseil, M. Sélim Hoss, s’est rendu hier matin au Parlement, où il a prononcé un discours. Cheikh Hamad a affirmé que «la reprise des négociations doit être accompagnée de mesures concrètes qui prouvent la volonté d’Israël et sa sincère prédisposition à respecter les accords et engagements conclus lors des précédentes négociations sur tous les volets», a-t-il dit, s’adressant à une Chambre comble, dont seul le bloc des députés du Hezbollah était absent. Cheikh Hamad se référait aux délais requis par le Premier ministre israélien pour l’application des accords de Wye Plantation. Il faisait également allusion à la demande syrienne d’une reprise des pourparlers avec l’État hébreu au point où elles étaient parvenues avant d’être gelées en 1996. Le gouvernement israélien de Yitzhak Rabin avait alors accepté un retrait du plateau du Golan occupé en 1967 puis officiellement annexé. Cheikh Hamad a estimé «qu’après des années de paralysie, il existe actuellement un espoir pour la reprise du processus de paix». «Pour Qatar, une paix dans la région peut uniquement être réalisée par le biais d’un règlement juste et global, basé sur les résolutions de l’Onu, notamment les résolutions 242, 338 et 425», a-t-il dit. Cheikh Hamad a également appelé à une «stratégie arabe unifiée pour faire face aux défis et menaces auxquels la région arabe est confrontée» et rendu hommage «à la Résistance libanaise héroïque qui a joué un rôle décisif dans la réactivation du processus de paix». L’émir de Qatar a également dit qu’en matière de politique étrangère, aussi bien à l’égard des autre pays arabes que des «voisins régionaux», Qatar croit «à la nécessité de régler les différends par les moyens pacifiques et diplomatiques, par le biais de négociations directes et du recours à un arbitrage international». «Nous tenons aussi à ce que notre politique soit bâtie sur le respect mutuel, les intérêts communs, les relations de bon voisinage et l’amitié», a-t-il ajouté à ce sujet. Qatar et Oman sont les deux seuls États du Golfe qui maintiennent des relations économiques avec Israël, qui a ouvert de représentations commerciales à Doha et Mascate en 1996. Appui moral et… matériel La cérémonie d’accueil a donné au président de l’Assemblée nationale Nabih Berry l’occasion de rappeler aux Arabes que le Liban apprécierait, à côté du «soutien moral» dont ils sont généreux, un appui matériel sous la forme d’un fonds arabe de soutien au Liban. M. Berry a demandé à son hôte de prendre l’initiative de relancer les efforts en vue de créer cette caisse, longtemps promise, jamais tenue. «Au nom du Liban, et en dépit des revers économiques subis par les pays du Golfe du fait de la chute des prix du pétrole au cours des mois écoulés, j’ose demander qu’à côté de votre appréciable appui moral concrétisé par cette visite au Liban... Qatar prenne l’initiative de créer une caisse arabe pour aider à l’allègement, sinon à l’effacement, de la dette du Liban», a déclaré en particulier M. Berry. Le président de l’Assemblée a également rendu hommage aux efforts de cheikh Hamad pour démocratiser la vie publique dans l’émirat, notamment en accordant le droit de vote aux femmes aux élections municipales. Le chef de l’Assemblée n’a pas oublié non plus de souligner que l’émir de Qatar est le premier dirigeant arabe à visiter le Parlement libanais. Les deux hommes se sont engagés à «resserrer les liens entre les institutions publiques et privées» des deux pays. En milieu d’après-midi, après un ultime tête-à-tête avec le président Émile Lahoud, cheikh Hamad et la délégation qui l’accompagnait ont quitté le Liban pour l’Algérie, troisième étape d’une tournée arabe qui doit les conduire également au Maroc. Avant Beyrouth, cheikh Hamad s’était rendu à Gaza, première visite d’un dirigeant du Golfe en territoire autonome. Des adieux officiels particulièrement chaleureux ont été réservés à l’hôte qatariote.
Les «intérêts communs», culturels et économiques aussi bien que le processus de paix régional et l’expérience démocratique ont figuré au centre de la visite effectuée par l’émir de Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, au Liban. Au troisième et dernier jour de sa visite, l’émir de Qatar, qui avait déjà rencontré dimanche le chef de l’État, M. Émile Lahoud, et lundi...