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Actualités - ANALYSE

Assad, Hariri, Joumblatt Les positions se mettent en place

Dans le grand jeu des élections de l’an prochain, il n’y a pas que l’Est, tant s’en faut, qui prend date. À cette échéance majeure se rattachent trois développements récents : la visite du colonel Bachar el-Assad au chef de l’État ; l’audience accordée par ce dernier à M. Rafic Hariri ; les violentes attaques de M. Walid Joumblatt contre le pouvoir. Pour l’ensemble des observateurs locaux, il est très clair que la visite du colonel Assad au président Lahoud – la troisième depuis son avènement – confirme le soutien total de Damas à la présidence de la République. Dont le poids politique doit en principe prendre toute son ampleur avec la redistribution générale des cartes l’an prochain après les législatives. Et ce serait pour ne pas disparaître de la scène à cette future occasion, ou ne pas être trop marginalisé, que M. Hariri s’est rendu auprès du chef de l’État, qui l’a reçu à Beiteddine. Choix de site qui n’est sans doute pas tout à fait innocent, ce palais ayant été récemment repris comme on sait à M. Joumblatt. Le leader du PSP semble donc ramer à contre-courant quand il reprend de plus belle son rôle d’opposant majeur. En fait, estiment également en chœur les observateurs locaux, il n’agit que dans le cadre des libertés permises par les décideurs. Qui, tout en conseillant un rapprochement général, n’interviennent pas dans les différends d’intérêts politiques quand les lignes rouges ne sont pas outrepassées. Et par lignes rouges on entend bien sûr que nul ne doit attaquer de front la présidence de la République. Ce que justement M. Joumblatt s’abstient de faire après s’être fait rappeler à l’ordre, il y a quelques mois à ce sujet. Il avait par la suite amélioré ses relations avec la présidence et avait eu un entretien à Baabda avec M. Lahoud. Bien entendu M. Hariri de son côté réserve toutes ses aménités à son rival direct, M. Sélim Hoss, en ménageant le régime. Dans la perspective, redisons-le, des législatives de l’an 2 000.
Dans le grand jeu des élections de l’an prochain, il n’y a pas que l’Est, tant s’en faut, qui prend date. À cette échéance majeure se rattachent trois développements récents : la visite du colonel Bachar el-Assad au chef de l’État ; l’audience accordée par ce dernier à M. Rafic Hariri ; les violentes attaques de M. Walid Joumblatt contre le pouvoir. Pour l’ensemble des...