Vie politique La balance syrienne penche du côté du pouvoir

L’entretien qu’a eu dimanche dernier au palais de Baabda le colonel Bachar el-Assad, fils du chef de l’État syrien, avec le président de la République Émile Lahoud a été l’occasion d’une réaffirmation du soutien indéfectible de la Syrie au pouvoir et au gouvernement, indique-t-on dans les milieux du Cabinet. Selon ces sources, s’il est vrai que le colonel Assad a relancé l’appel à calmer le jeu intérieur au Liban en cette phase jugée décisive au niveau régional, il a dans le même temps clairement fait savoir que Damas ne se considérait pas comme neutre. Autrement dit, que son appui allait d’abord au pouvoir et au gouvernement plutôt qu’à l’opposition. Cela n’a pas empêché le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt de maintenir hier un ton critique envers le régime, tout en prenant soin d’appeler à un dialogue avec ce dernier sur la base des accords de Taëf.