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Actualités - CHRONOLOGIE

Sur les quelque 300 militants attendus, quatre personnes étaient présentes Manifestation néonazie à Washington annulée ... faute de participants

Une manifestation néonazie prévue samedi à Washington n’a pas eu lieu, quatre manifestants s’étant présentés qui ont renoncé à leur projet face à plus d’un millier de policiers et presqu’autant de contre-manifestants. «Ils avaient annoncé qu’ils seraient entre 150 et 300, et une voiture de quelque quatre personnes est arrivée. Ils ont décidé de ne pas manifester», a précisé un porte-parole de la police, Quintin Peterson. Furieux, le chef de la police de la ville, Charles Ramsey, envisageait samedi soir d’étudier avec les avocats de la ville la possibilité de poursuivre le groupuscule nazi des «Chevaliers de la liberté, parti nationaliste», basé en Caroline du Sud, a précisé un autre porte-parole de la police, le sergent Gentile. Il a ajouté que le coût des mesures de sécurité mises en place – 1 426 policiers avaient été mobilisés pour la seule manifestation – était estimé à un million de dollars. Le chef de la police s’était rendu samedi place Lafayette, à deux pas de la Maison-Blanche, à l’endroit où était attendue mais où n’est jamais arrivée la manifestation de néonazis. L’endroit était occupé par plusieurs centaines de contre-manifestants. Mais faute de manifestants, les 1 426 policiers quadrillant les rues environnant Pennsylvania Avenue sont repartis d’un pas lent et en ordre serré vers leurs quartiers. Casqués, matraque de bois à la main et masque à gaz à la ceinture, ils avaient auparavant établi de véritables barrages sur chaque rue menant au parcours que devaient emprunter les manifestants. Selon M. Ramsey, ce déploiement de force était amplement justifié, «car si quelque chose était arrivé, nous n’aurions pas été de trop». Il a constaté que «les contre-manifestants étaient nombreux, bien plus que les manifestants eux-mêmes». Cet assemblage hétéroclite occupait toujours la place Lafayette en milieu d’après-midi, bien après l’annulation de la manifestation et le départ de l’essentiel des forces de police. Ils étaient peut-être un millier au total, avec une autre contre-manifestation organisée au Lincoln Memorial, rassemblés dans une ambiance bon enfant sous les bannières d’organisations diverses. L’association Shalom International, qui compte dans ses rangs des survivants de l’Holocauste, distribuait des affiches affirmant : «Plus jamais ça», ou «Souvenez vous de l’Holocauste». Un groupe de jeunes, tous vêtus de noir, était rassemblé sous une bannière proclamant: «Faites preuve de solidarité contre le fascisme». Certains avaient dissimulé leurs traits sous un bonnet, des lunettes noires et un voile. À deux pas de là, un groupe d’une vingtaine de jeunes hirsutes, assis en rond sous une banderole annonçant : «Combattez le racisme, pas la liberté d’expression», jouait du tambour avec une collection d’instruments allant du bidon d’eau au tambourin en passant par la bassine. Pour Joel Tomlison, 34 ans, membre d’un groupuscule socialiste, cette contre-manifestation et l’échec de celle de ses adversaires représente «une victoire. Les nazis ont été intimidés par la police et par nos propres forces». Selon M. Tomlison, «c’est la preuve que beaucoup plus de gens sont contre leurs idées qu’en accord avec elles». Une gardienne d’immeuble observant la scène à bonne distance tenait le même raisonnement. «Notre ville est un mélange de cultures et de religions. Ses habitants ne peuvent pas soutenir ces nazis», affirmait Regina Oden, 40 ans. L’événement a surtout mobilisé l’attention des touristes. Un Asiatique armé de son appareil photo faisait ainsi poser un manifestant devant son panneau proclamant : «Non aux nazis, oui à l’humanité».
Une manifestation néonazie prévue samedi à Washington n’a pas eu lieu, quatre manifestants s’étant présentés qui ont renoncé à leur projet face à plus d’un millier de policiers et presqu’autant de contre-manifestants. «Ils avaient annoncé qu’ils seraient entre 150 et 300, et une voiture de quelque quatre personnes est arrivée. Ils ont décidé de ne pas manifester», a...