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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - L'ancien Premier ministre a rendu visite à Sfeir à Dimane Hariri serait reçu ce matin par le chef de l'Etat (photo)

L’ancien Premier ministre Rafic Hariri devrait être reçu aujourd’hui par le président Émile Lahoud, probablement au palais présidentiel d’été de Beiteddine. Cette rencontre pourrait détendre quelque peu l’atmosphère entre le pouvoir et l’opposition. Une atmosphère visiblement crispée, plus particulièrement entre le régime dans son ensemble et M. Hariri. Selon des sources généralement bien informées, l’entrevue de ce matin entre le chef de l’État et M. Hariri serait le fruit de démarches de conciliation entreprises par plus d’une partie afin de calmer le jeu sur la scène locale, de manière à permettre au Liban d’affronter, avec un minimum de cohésion interne, la phase difficile qui se profile à l’horizon au niveau régional. La perspective d’une prochaine relance des négociations avec Israël ainsi que le danger de l’implantation qui plane sur le Liban auraient ainsi convaincu aussi bien le pouvoir que l’opposition (cristallisée par M. Hariri) de la nécessité de détendre le climat politique dans le pays. Dans ce cadre, le président Lahoud aurait tenu à souligner devant les députés qu’il a reçus hier qu’il se place au-dessus de la mêlée et qu’il se considère comme le président «de tous les Libanais», toutes tendances confondues. Ces propos ont été interprétés par les milieux politiques comme une volonté manifeste de calmer le jeu avec l’opposition. Cette même volonté de détente a été mise en évidence, cette fois-ci du côté des opposants, par la visite que M. Hariri a effectuée au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au siège d’été du patriarcat maronite, à Dimane (Liban-Nord). M. Hariri s’est rendu à Dimane en compagnie de MM. Daoud Sayegh et Mohammed Sammak. Le cardinal Sfeir et M. Hariri ont eu un tête-à-tête d’une heure qui a été suivi d’un déjeuner. Avant de quitter Dimane, M. Hariri a eu un autre aparté d’une vingtaine de minutes avec le patriarche maronite. Que Dieu nous préserve… À l’issue de la rencontre, l’ancien Premier ministre a déclaré : «Lorsque j’étais à la présidence du Conseil, l’atmosphère était cordiale entre Sa Béatitude et nous. Aujourd’hui que nous sommes dans l’opposition, le climat entre nous est encore plus cordial. Le patriarche se montre soucieux de l’entente nationale, plus particulièrement au cours de cette étape cruciale que traverse le pays. L’inquiétude de Sa Béatitude concernant l’entente rejoint notre sentiment à tous que la situation sur ce plan doit être consolidée». Soulignant la nécessité de faire face au danger de l’implantation, M. Hariri s’est déclaré favorable au projet de sommet spirituel visant à adopter une position nationale unifiée sur ce plan. L’ancien Premier ministre a invité à ce propos le pouvoir à entreprendre des démarches auprès des instances internationales pour faire échec au complot de l’implantation. ` Évoquant la conjoncture globale à la lumière des développements régionaux, M. Hariri a déclaré : «Il ne fait aucun doute que la situation dans le pays n’est pas de tout repos. Il serait erroné de penser que la paix résoudra tous nos problèmes. Nous sommes favorables à une paix juste et globale. Mais il ne faut surtout pas faire croire aux gens que la signature d’un accord de paix mettra fin à nos problèmes. Il ne fait aucun doute que la paix créera de nouvelles donnes au Liban et dans la région. Mais dans le même temps, de nouveaux défis apparaîtront, dont notamment l’implantation, le problème des frontières et les défis économiques». En réponse à une question sur ses rapports avec le pouvoir, M. Hariri a déclaré : «Tout le monde a remarqué qu’à chaque fois que nous entreprenons une démarche quelconque, quelqu’un entre en prison. Que Dieu nous préserve, donc, de ce qui peut arriver».
L’ancien Premier ministre Rafic Hariri devrait être reçu aujourd’hui par le président Émile Lahoud, probablement au palais présidentiel d’été de Beiteddine. Cette rencontre pourrait détendre quelque peu l’atmosphère entre le pouvoir et l’opposition. Une atmosphère visiblement crispée, plus particulièrement entre le régime dans son ensemble et M. Hariri. Selon des sources...