Kurdes - Le soutien à l'appel de paix d'Ocalan soulève un espoir Le PKK accepte de se retirer de Turquie

Le Parti des travailleurs du Kurdistan a annoncé hier qu’il soutenait «totalement» l’appel de son chef Abdullah Öcalan à se retirer de Turquie à partir de septembre, le jour-même où le procureur général réclamait la pendaison pour le chef du PKK. L’appui sans équivoque du parti séparatiste à Öcalan crée un espoir mesuré que le conflit vieux de 15 ans puisse s’acheminer vers sa fin. Le Conseil de commandement a qualifié l’appel d’Öcalan de «tournant dans l’histoire des peuples kurde et turc». Il a en outre appelé l’État turc à «adopter une attitude responsable et respectueuse» envers leur démarche. Alors que le PKK annonçait son soutien à l’appel «historique» de son chef, le procureur général de la Cour de cassation Vural Savas demandait à la Cour de confirmer la sentence rendue contre Öcalan. M. Savas a rendu sa recommandation dans un document de deux pages remis à la Cour de cassation qui doit à son tour examiner l’affaire, probablement après la rentrée judiciaire le 6 septembre. Si la Cour de cassation confirme la sentence, elle sera ensuite examinée par le Parlement, qui votera pour ou contre la pendaison du chef rebelle. Le président Suleyman Demirel devra ensuite ratifier la décision. M. Demirel avait récemment souligné qu’il s’agissait d’une décision «très sensible et politique».