Communautés Les audiences de Sfeir(photo)

Les entretiens qu’a eus le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, avec ses visiteurs, le week-end écoulé dans sa résidence d’été à Dimane, ont porté essentiellement sur deux thèmes : l’implantation des Palestiniens et la nouvelle loi électorale . «Le problème de l’implantation des Palestiniens, refusé unanimement par les Libanais, semble être une des conséquences de la paix. Le gouvernement est appelé à la plus grande vigilance afin que ce problème soit inscrit à l’ordre du jour des pourparlers auxquels le Liban doit participer. Et j’irai encore plus loin, en disant que le Liban ne doit signer aucune paix qui n’assurerait pas aux Palestiniens le droit au retour dans leur pays», a notamment déclaré M. Boutros Harb, député de Batroun, à sa sortie de Dimane. Ce refus de l’implantation palestinienne au Liban, M. Mikhael Daher, ancien député du Akkar, l’a exprimé le même jour. «C’est une éventualité refusée au Liban et dans les pays arabes. À part les considérations strictement locales, ce sont les Palestiniens eux-mêmes qui refusent de se voir fondre au sein d’autres entités, même celles avec qui ils ont des liens de langue et de religion. C’est une des constantes de leur politique et envisager leur implantation au Liban signifierait une atteinte à leur cause nationale», a notamment dit M. Daher pour qui l’éventualité d’un troc entre l’annulation des dettes extérieures du Liban et l’acceptation de l’implantation est à exclure car «le Liban n’a pas chuté aussi bas pour qu’il puisse accepter pareil marchandage». Par ailleurs, lors de son homélie dominicale, Mgr Sfeir a adressé ses félicitations à l’armée à l’occasion de la fête du 1er août, exprimant son souhait de la voir «un jour rétablir la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire sans aucune assistance».