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Actualités - CHRONOLOGIE

Crash d'un Apache : nouveau revers pour ls stratèges de l'Otan

L’accident d’un deuxième hélicoptère AH-64 Apache, dans lequel ses deux membres d’équipage ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi en Albanie, représente un nouveau revers pour les stratèges de l’Otan et pose la question des risques d’un engagement au Kosovo de ces appareils volant à basse altitude. Les responsables du Pentagone affirment que l’Otan aura recours à ces hélicoptères de combat lorsque le chef suprême des forces alliées en Europe, le général Wesley Clark, décidera que le moment est venu. «Il n’y a pas urgence», a déclaré un porte-parole du Pentagone, le colonel Richard Bridges. «Nous les utiliserons lorsque nous serons prêts» à le faire, a-t-il ajouté. Malgré la perte de l’équipage, les militaires américains ont assuré que le déploiement de ces appareils antichars n’en serait pas affecté. Un porte-parole militaire américain a précisé que l’appareil s’était écrasé à 01h30 (22h30 GMT mardi) dans une zone montagneuse d’Albanie, à 75 km au nord-est de l’aéroport militaire de Rina, près de Tirana, où il était basé. Un autre Apache s’était écrasé la semaine dernière, également dans la nuit et dans le cadre d’opérations d’entraînement. Les deux membres d’équipage avaient été extraits sains et saufs de la carcasse enflammée de l’appareil. Des enquêtes sur les deux accidents ont été ouvertes. Ces accidents reflètent le danger pour les pilotes de voler à très basse altitude, souvent littéralement au ras du sol, à une vitesse supérieure à 320 km/h en portant des lunettes infrarouges, selon des responsables du Pentagone. «Nous voulons, avant de les exposer, les placer dans des conditions de vol les plus dures et réalistes possible», a déclaré un responsable du Pentagone sous couvert de l’anonymat. Les Apache s’entraînent à des «missions d’attaque en profondeur». Ce sont les missions les plus périlleuses car il s’agit de passer derrière les lignes ennemies en survolant un territoire infesté de défenses antiaériennes, notamment de missiles portables sol-air difficiles à détecter. «Ils sont en principe parfaitement adaptés à ce genre de mission, a estimé le colonel Bridges. Mais c’est une mission incroyablement synchronisée qui nécessite beaucoup d’entraînement». Ces accidents ne font que «montrer la longueur des procédures de mise en condition que nos pilotes doivent passer», a ajouté le porte-parole. «Les missions d’attaque en profondeur sont dures : elles nécessitent la synchronisation de tout un éventail de systèmes d’armes». Les enquêteurs devront déterminer notamment si les équipages des hélicoptères accidentés étaient expérimentés, s’il y a eu des problèmes de commandement ou si des problèmes techniques expliquent à eux seuls les accidents. Les Apache ont eu besoin de trois semaines pour être déployés en Albanie. Avant même la fin de leur déploiement, l’un d’entre eux avait dû se poser en catastrophe à Castiglione della Pescaia (Italie) en raison d’une avarie de moteur et un autre s’était écrasé près de Tirana. Ces hélicoptères ont été largement utilisés par les Américains pendant la guerre du Golfe, où ils ont détruit plusieurs centaines de chars, de transports de troupes blindés et d’autres véhicules. Principal hélicoptère d’attaque des forces armées américaines, l’Apache emporte deux membres d’équipage. Le pilote est assis au-dessus et en arrière du copilote mitrailleur. L’appareil est armé d’un canon de 30 mm monté dans l’axe, sous le fuselage avant, de lance-roquettes de 70 mm et d’un lanceur quadruple de missiles Hellfire ou Tow. Il peut frapper par tout temps, et de nuit, grâce à une panoplie de viseurs électroniques et d’objectifs infrarouges. Il a une autonomie de 482 km. Très agile, il peut se fondre dans les reliefs, derrière des haies d’arbres, avant d’attaquer sa cible. Mais sa relative lenteur en fait une cible plus facile à atteindre qu’un avion de chasse et il nécessite un important appui logistique au sol. Son développement remonte aux années 70, sa mise en service date de 1984. D’un poids de 8 tonnes en charge, propulsé par deux turbines de 1 700 chevaux chacune, cet hélicoptère de 14,69 mètres de long a une vitesse maximale de 365 km/h. Son rotor principal quadripale a un diamètre de 14,64 mètres. Plusieurs centaines d’Apache sont en service dans l’armée de terre américaine. Cet appareil équipe aussi d’autres armées à travers le monde.
L’accident d’un deuxième hélicoptère AH-64 Apache, dans lequel ses deux membres d’équipage ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi en Albanie, représente un nouveau revers pour les stratèges de l’Otan et pose la question des risques d’un engagement au Kosovo de ces appareils volant à basse altitude. Les responsables du Pentagone affirment que l’Otan aura...