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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Immunité de l'avocat dans l'exercice de sa profession Affaire Pakradouni : le barreau rejette la demande du Parquet

L’Ordre des avocats a rejeté hier une demande d’autorisation du parquet militaire à engager des poursuites contre le vice-président des Kataëb, M. Karim Pakradouni, soupçonné de s’être rendu en Israël et de s’être réuni avec un officier du Mossad à la fin des années 80. L’autorisation est sollicitée par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, M. Nasri Lahoud. Réuni hier sous la présidence du bâtonnier Antoine Klimos, le conseil de l’Ordre des avocats a estimé que les actes qui ont motivé la demande présentée par le parquet militaire sont liés à l’exercice de la profession de M. Pakradouni, qui est membre du barreau. Son refus d’accorder au parquet militaire l’autorisation de poursuivre le vice-président des Kataëb repose sur l’article 79 de la loi relative à la profession d’avocat. Le texte en question précise qu’un avocat ne peut pas être poursuivi en justice à cause d’un fait né dans le cadre de l’exercice de sa profession que sur décision de l’Ordre des avocats, à qui il appartient d’apprécier le bien-fondé de la poursuite. L’Ordre des avocats a estimé que la décision de poursuivre M. Pakradouni pour les faits qui lui sont imputés semble «liée au procès (Affaire Rachid Karamé) dans lequel il a pris la défense de M. Samir Geagea», chef des Forces libanaises dissoutes. Le vice-président des Kataëb «n’aurait pas été poursuivi en justice s’il n’avait pas accepté de défendre M. Geagea, surtout qu’en 1994, deux témoins avaient indiqué qu’il était allé en Israël et le parquet n’avait pas réagi», selon l’Ordre des avocats. Son argumentation est fondée sur le rapport de son représentant auprès du Palais de justice, M. Nouhad Jorr. Ce dernier avait été chargé par l’Ordre de préparer un rapport juridique à la lumière de la demande d’autorisation du parquet et de la note de protestation, présenté par M. Pakradouni vendredi dernier. Dans le texte qu’il a présenté à l’Ordre des avocats, M. Jorr a relevé notamment que les 18 et 19 avril 1994 deux témoins dans un procès, Robert Abi Saab et Salem Youssef, avaient indiqué qu’ils avaient emmené plusieurs fois par voie maritime M. Pakradouni en Israël au cours des années 1987 et 1988. Il a aussi précisé que c’est en 1998 que le parquet près la Cour de cassation avait annoncé qu’il se réservait le droit de poursuivre M. Pakradouni en justice, sur base du témoignage d’Abi Saab, ajoutant que le vice-président des Kataëb avait démenti les allégations de ce dernier.
L’Ordre des avocats a rejeté hier une demande d’autorisation du parquet militaire à engager des poursuites contre le vice-président des Kataëb, M. Karim Pakradouni, soupçonné de s’être rendu en Israël et de s’être réuni avec un officier du Mossad à la fin des années 80. L’autorisation est sollicitée par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, M. Nasri...