Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Maladies - Les autorités médicales se veulent rassurantes Les tests se poursuivent sur le cas de Creutzfeldt-Jakob signalé jeudi

Hier encore et pour la seconde journée consécutive, des sources médicales interrogées ont assuré qu’il n’y avait pas lieu de paniquer à la suite de l’apparition d’un cas soupçonné relever de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, cas signalé jeudi dans un grand hôpital de Beyrouth et dont L’Orient-Le Jour a fait état dans son édition d’hier. Le cas en question répond à la forme classique de la maladie qui n’a rien à voir avec l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), communément connue sous le nom de maladie de la vache folle (celle-ci étant considérée simplement comme une variante). La fréquence des cas au Liban (estimée en moyenne à un par million d’habitants par an) n’a pas augmenté récemment. Les risques de contagion sont pratiquement nuls et la contamination par la viande n’a pas été démontrée. En tout état de cause les tests se poursuivent pour déterminer la nature et l’origine du cas signalé. Un neurologue qui a préféré garder l’anonymat explique les différentes caractéristiques de cette maladie incurable connue depuis 1921. Au Liban, une dizaine de cas probables relevés dix ans (en gros les années 80) ont été signalés, dans les hôpitaux ayant des services de neurologie évidemment. Il faut préciser que seule une autopsie peut donner une preuve irréfutable de l’existence de la maladie, alors que les autopsies à but scientifique ne sont pas courantes au Liban. La méthode de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob classique n’est pas connue (il ne faut pas, par conséquent, sauter à la conclusion qu’elle provient automatiquement de la consommation de la viande). La période d’incubation reste donc inconnue et peut être très longue. Rappelons que cette maladie attaque généralement des adultes de plus de quarante ans. Quant à la durée d’évolution de la maladie, elle est en moyenne de 5 à 8 mois. Seuls 4 % des cas connus ont pu survivre au-delà des deux ans. Pour ce qui est de la contagion entre un individu et un autre, sa possibilité n’a jamais été démontrée. À titre expérimental, on a transfusé du sang de malades à des singes, et aucun d’eux n’a contracté la maladie. De même, jamais des cas de Creutzfeldt-Jakob n’ont été signalés dans l’entourage d’un malade. Mais par précaution et à titre systématique, on exclut les porteurs de cette maladie du don de sang et d’organes. Il existe, outre la forme classique, une forme iatrogénique. Elle provient d’opérations sur le cerveau qui comprennent une greffe à partir d’une personne malade. De même, elle a parfois été due à l’administration d’une hormone de croissance extraite de glandes de personnes décédées. Ces cas sont très rares et ne se produisent plus parce qu’on a remplacé ces matières naturelles par des matières synthétiques. Une troisième forme de la maladie est familiale héréditaire. Le lien avec la vache folle Pour ce qui est de la relation entre la maladie de Creutzfeldt-Jakob et la maladie de la vache folle, elle a été établie au début des années 90 : du bétail, surtout des vaches, étaient nourries avec des déchets d’abattoirs réduits en poudre. On a vu apparaître chez un nombre de bovins des lésions qui ressemblent aux lésions de Creutzfeldt-Jakob chez l’homme. À la même époque, on a diagnostiqué une vingtaine de cas en Angleterre et un en France de personnes jeunes cette fois-ci, qui présentaient également les mêmes lésions, mais avec des symptômes légèrement différents. On a alors considéré cette maladie comme une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, mais sans démontrer de façon définitive le lien entre elles. On a commencé à détruire les troupeaux anglais et empêcher l’exportation de viande à partir de l’Angleterre. Selon les conclusions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les parties les plus contagieuses de l’animal sont le cerveau et la moelle épinière. L’intestin grêle et une partie du colon ont un risque d’infection moyen. On n’a cependant pas détecté de risques d’infection par les muscles (viande) ou le lait.
Hier encore et pour la seconde journée consécutive, des sources médicales interrogées ont assuré qu’il n’y avait pas lieu de paniquer à la suite de l’apparition d’un cas soupçonné relever de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, cas signalé jeudi dans un grand hôpital de Beyrouth et dont L’Orient-Le Jour a fait état dans son édition d’hier. Le cas en question répond à la...