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Actualités - CHRONOLOGIE

Georgina Rizk : deux manches et la (toujours) belle(photos)

La belle est arrivée, les visages se retournent. Silences. Il y a quelque chose d’indéfinissable dans l’air, comme une émotion. La belle est revenue, avec toute sa grâce naturelle. Georgina Rizk a manqué à “ses” Libanais. Longtemps partie, longtemps absente, loin des yeux qui ne se sont pas lassés de la regarder, mais pas loin du cœur. La jeune fille a vécu son conte de fées, la femme des tranches de vie, des petites vies. « J’ai connu le très beau et le très dur… ». Le très beau a commencé en 1970 : « Je me suis d’abord présentée à “Miss Télévision”, pour faire plaisir à Victor Bercin. J’avoue que je n’y tenais pas absolument. J’étais déjà célèbre dans le milieu, en tant que mannequin. » Après ce premier titre, le regretté Victor Bercin lui demande de participer au concours de Miss Liban. Elle est sacrée la plus belle femme du pays. « Je n’ai pas pris les choses au sérieux. Tout s’est passé très vite… En l’espace de deux ans, je concourais pour le titre de Miss Univers. » Georgina part donc pour les USA, afin de participer à un défilé de mode à Houston et puis vivre la grande aventure de Miss Univers. « Nous avons passé dix jours en Floride à nous entraîner, répondre aux questions, à évoluer parmi un jury de onze membres que nous ne connaissions pas et qui nous observait. Au début, je me disais que la victoire était impossible, et puis, au fil des jours, lorsque j’ai commencé à sentir une plus grande attention se porter sur moi, je me suis dit pourquoi pas ? » Histoires de vies Le trac, Georgina connaît pas. L’expérience des podiums et son talent naturel la protègent des faux pas. Le soir de l’événement, ces beautés venues du monde entier défilent dans toutes les tenues et s’expriment devant une audience séduite. Les choses se précipitent. Les dix meilleures ne sont plus que cinq finalistes. « Le présentateur Bob Barker, se souvient-elle, a commencé par nommer la quatrième finaliste – ce n’était pas moi – puis la troisième, la seconde ; c’est alors que j’ai compris que j’avais gagné ». Durant une année , la reine Georgina sillonnera le monde pour faire honneur à son pays et sa couronne. « C’est là une expérience certainement intéressante, mais assez éprouvante. Passer une année entière à l’étranger, à répondre aux mêmes questions, n’est pas chose facile. » Le succès ne l’a pas saoulée : « Je n’ai pas changé, je suis restée aussi simple. Sans doute parce que j’étais dans cet engrenage depuis le début et que, tout compte fait, je n’aime pas la célébrité… ». De retour au Liban, Roméo Lahoud lui offre un rôle dans sa comédie musicale Singof Songof, « une expérience superbe » qu’elle doit interrompre au bout de trois mois pour tourner dans trois films libanais. « Je n’ai pas aimé le métier d’acteur » : Georgina, qui sait trop bien ce qu’elle veut, se retire de ce monde pour “la vraie vie”. La vraie vie, pour cette femme , c’est d’abord l’amour, scellé par un premier mariage avec Ali Salamé. Une belle histoire, rapidement brisée en 1979 par la brutale disparition de ce responsable palestinien, tué en plein Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée organisé par Israël. Georgina est enceinte de cinq mois, le conte de fées s’est transformé en tragédie. En 1982, elle quitte le Liban pour une longue absence de dix ans. Elle construira une nouvelle vie, dans un premier exil en France. « Je pensais que c’était provisoire. » Le provisoire a trop duré, l’absence s’est faite plus lourde, « j’ai eu besoin de me rapprocher ». Deuxième départ en 1990, pour Le Caire, où elle trouve « la même sensibilité et la même culture » qu’au Liban ; elle y trouve aussi une nouvelle existence, un autre sourire. Georgina épouse le chanteur Walid Toufic, dont elle aura deux enfants. Elle mène son bonheur dans les coulisses du show-business qu’elle a volontairement déserté, pour se consacrer à l’éducation de ses trois enfants : « Ali, qui porte le nom de son père décédé, a aujourd’hui vingt ans, Al-Walid a sept ans, et Nourhan, six. Je consacre tout mon temps à ma famille. » Surprenante femme qui a choisi la discrétion et la pudeur, à l’ombre de tous les regards qui l’attendaient et l’espéraient, et qui a trouvé un équilibre dans cette dernière tranche de vie. « Qu’est-ce que je ferai plus tard ? Personne ne peut savoir », conclut-elle dans un grand sourire. La belle est repartie, les miroirs se sont tus…
La belle est arrivée, les visages se retournent. Silences. Il y a quelque chose d’indéfinissable dans l’air, comme une émotion. La belle est revenue, avec toute sa grâce naturelle. Georgina Rizk a manqué à “ses” Libanais. Longtemps partie, longtemps absente, loin des yeux qui ne se sont pas lassés de la regarder, mais pas loin du cœur. La jeune fille a vécu son conte de fées,...