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Actualités - REPORTAGES

Expositions - Au centre Dunes, rue Verdun Une cinquantaine de cerfs volants suspendus sous la coupole de verre

Une cinquantaine de cerfs-volants suspendus sous la coupole de verre Le centre Dunes, rue Verdun, offre son écrin de verre à la cinquantaine de cerfs-volants exposés par l’association Ciel et vent jusqu’au dimanche 4 juillet. Il y a là, pêle-mêle, quelque 23 engins volants peints par des artistes libanais ainsi qu’une trentaine de pièces que le Français Gilles Tarnier a rapportées dans ses bagages. Dans l’espace Dunes, deux séries de cerfs-volants s’entrecroisent. D’abord, les œuvres de 23 artistes libanais. «Nous avons donné à chacun d’eux quatre modèles de cerfs-volants, vierges de toute illustration», indique Serge Serof, un des organisateurs de l’exposition. Un «eddy», le losange classique ; un rectangle, un hexagone et un rokkaku japonais, forme hexagonale allongée. Les engins libanais sont plus artistiques que techniques. «Il n’y a que Marwan Rechmaoui et Flavia Codsi qui ont transformé la forme initiale : le premier a fait du losange une raie argentée à longue queue; quant à Codsi, elle a ajouté au rectangle un bas qui s’effiloche», souligne Serge Serof. Participation de l’association « Zéphyr » Dans le cadre de cette manifestation, Gilles Tarnier, président de l’association française Zéphyr pour le développement des loisirs sportifs et culturels de plein air, est à Beyrouth. Ce rassemblement fondé il y a quatre ans dans la région de Montpellier (France) a pour but l’ouverture du premier musée du genre dans l’Hexagone. «Nous avons élargi nos activités aux modèles réduits de montgolfières», indique Gilles Tarnier. Zéphyr compte une collection de quelque 300 cerfs-volants, venus de tous les coins du monde, «essentiellement d’Asie et d’Amérique du Sud», relève M. Tarnier. «Ce sont les plus spectaculaires. Mais indémontables, nous n’avons pu les transporter car ils représentent des volumes trop coûteux», souligne-t-il. À l’expo du centre Dunes, il y a tout de même quelques belles pièces. Un aérophoto, «reproduction d’un modèle de 1901, utilisé par l’armée pour prendre des vues des lignes ennemies», dit M. Tarnier. Et de rappeler que le cerf-volant a, de tout temps, «servi des buts militaires. En Chine, on a découvert les traces de cerfs-volants en peaux de bêtes séchées et tendues sur bois ou en écorces d’arbres qui remontent à 2 500 ans. Les chefs de guerre chinois équipaient ces engins d’un arc vibreur et les envoyaient au-dessus du camp ennemi. L’arc produisait un sifflement qui était interprété comme une malédiction des dieux». Dans un autre style, les cultivateurs utilisaient le cerf-volant muni d’un arc pour éloigner les oiseaux au moment du semis. Au centre de la mêlée, une «chaja», hirondelle de Pékin en soie bleu pâle peinte à la main, prêtée par un Libanais. Dans l’espace du centre, également quelques mouettes blanches à bec noir s’entrecroisent. Ces cerfs-volants plats résistent moins aux vents forts que les étoiles appelées aussi cellulaires à cause de leur constitution en cellules. Zordoz est une sorte d’empereur de l’espace, bleu et jaune. Un peu plus haut, deux pièces traditionnelles japonaises : sur chacune une belle peinture de samouraï, dans le style estampe. Le plus petit cerf-volant exposé, également prêté par un collectionneur local, est un dragon chinois. Une tête en trois dimensions, une queue de 13 mètres de long composée d’anneaux traversés d’une baguette. «Chaque rondelle, avec son bâtonnet, est un cerf-volant en soi», indique Gilles Tarnier. Et d’ajouter que «les pièces montées comme celles-ci peuvent atteindre des dimensions assez impressionnantes : jusqu’à 300 mètres de longueur de train et une tête d’un mètre cube de diamètre». Une exposition intéressante à découvrir. Même si les vents ne lui ont pas été entièrement favorables cette année. L’art dans les airs… Les 23 artistes dont les œuvres constitueront une collection que l’association “Ciel et vent” espère faire tourner dans les régions et à l’étranger sont : Khalil Allaik, Ginane Aoun, Georges Bassil, Flavia Codsi, Fulvio Codsi, Mouzayen el-Khalil, Olivier Gredgenski, Aziza Harb, Hossam Hatoum, Mona Jabbour, Bassam Kahwaji, Leila et Nada Kazma, Charles Khoury, Rafiq Majzoub, Leila Makdessi, Ziad Maroun, Ning Ming Fan, Marwan Rechmaoui, Nada Sehnaoui, Mona Trad Dabaghi, Karine Wehbé et Nada Yammine. Ateliers pour les plus petits Gilles Tarnier convie les enfants à des ateliers de confection de cerfs-volants. «Le but est que les enfants comprennent le fonctionnement du monofil», dit-il. «Ils apprennent à le construire avec du matériel solide et à le faire voler». Rendez-vous, donc, aujourd’hui mercredi 30 juin et demain jeudi 1er juillet, entre 17h et 19h. Ils y apprendront à fabriquer un cerf-volant et à le faire voler. Pour plus de renseignements, contacter Sami Sayegh au 03/702422. Shows aériens Les responsables de l’association “Ciel et vent”, avec la participation de professionnels européens, offrent des shows aériens. Vendredi 2 et samedi 3 juillet, de 14h à 20h, au Tam Tam Beach, Jbeil; dimanche 4, même horraire, à Ramlet el-Baida, Beyrouth. Un sport de l’extrême L’engouement pour le cerf-volant en Europe «vient du fait qu’on s’est rendu compte que cet engin volant pouvait servir dans les sports extrêmes», indique Gilles Tarnier. «Il y a le flying surf et le char à cerf-volant. Le premier s’apparente à la planche à voile, sauf que là le sportif est tiré par le cerf-volant». Le char ne peut être exercé que sur une grande surface plane. «C’est un buggy, engin à trois roues, dirigé par le cerf-volant et le pied. C’est un sport dangereux dans la mesure où il peut atteindre rapidement des vitesses de 100 km/h».
Une cinquantaine de cerfs-volants suspendus sous la coupole de verre Le centre Dunes, rue Verdun, offre son écrin de verre à la cinquantaine de cerfs-volants exposés par l’association Ciel et vent jusqu’au dimanche 4 juillet. Il y a là, pêle-mêle, quelque 23 engins volants peints par des artistes libanais ainsi qu’une trentaine de pièces que le Français Gilles Tarnier a...