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Actualités - REPORTAGES

Musique - Compositeur et interprète de jazz Amanda Sedgwick, une saxophoniste suédoise à Beyrouth(photos)

Saxophoniste suédoise, Amanda Sedgwick a donné une série de concerts au «Blue Note» café et dans les jardins du musée Amine Rihani à Frayké. À la voir, on a du mal à croire que cette blonde aux yeux clairs, à l’air juvénile, a assez de souffle pour jouer du saxo. Et pourtant, elle ne semble fournir aucun effort quand les notes de jazz s’échappent de l’instrument. Souriante, elle est à l’évidence heureuse d’être là, sur scène. Même si, comme elle le dit, c’est parfois difficile «d’être en face de gens qui mangent et parlent sans prêter aucune attention au musicien». Pourtant, c’est dans des cafés et des boîtes qu’elle joue le plus souvent. «Le jazz est une musique qui se fond bien dans de tels décors» soutient-elle. «C’est une musique interactive, qui permet la proximité avec le public». Elle qui aime communiquer, elle est servie. Amanda Sedgwick commence à prendre des cours de piano à l’âge de 13 ans. Mais ce n’est qu’au moment d’intégrer la High School qu’il devient évident pour elle que c’est de musique qu’elle veut vivre. «Il a fallu me battre pour entrer dans la section musique. C’est sûrement cela qui m’a poussée à prendre une décision» dit-elle. Outre le piano, sur lequel elle continue à s’exercer, chez elle, Amanda Sedgwick dit avoir tâté du violon. «Mais c’est un instrument que je n’ai pas aimé, il ne me convient pas» souligne-t-elle. Elle switche donc sur la clarinette et le saxo. Et c’est l’alto qui l’emporte. «Cet instrument me touche car ses sonorités sont proches de la voix humaine. Il est, de plus, malléable, on peut en sortir des sons très variés». Professionnelle Amanda Sedgwick donne des concerts professionnels depuis quatre ans. Dans des groupes ou en solo, elle se produit dans les pays scandinaves et en Allemagne. Elle dit être confrontée parfois «à des préjugés». Une femme qui joue du saxo, c’est encore suspect. Son répertoire comprend aussi bien ses propres compositions que des classiques du jazz. «C’est excitant de composer», affirme-t-elle. «D’abord d’imaginer ce que les sons écrits vont donner une fois joués. Puis, de les entendre interprétés par les autres». C’est une inconditionnelle de Ravel, de Stravinsky et d’Ellington. Mais en ce moment, elle découvre le jazz des années trente et quarante avec Charlie Parker et Billy Holiday. Elle dit avoir été encouragée par son père, Américain résident en Suède. «C’est peut-être à cause de lui que le jazz me touche». D’ailleurs, elle aimerait se produire en Amérique. Quant à la notoriété, Amanda Sedgwick reconnaît qu’il est important «que professionnellement mon nom circule. Mais il faut savoir faire la part des choses», affirme-t-elle. «Il ne faut pas croire que ce qui se dit ou s’écrit sur vous est une vérité absolue. Si c’est quelque chose de positif, on aura tendance à vouloir le confirmer ; si c’est négatif on cherchera à prouver le contraire. Dans les deux cas, on est attrapé parce qu’on aura perdu toute spontanéité». Ce qui n’est, pour le moment, pas encore son cas.
Saxophoniste suédoise, Amanda Sedgwick a donné une série de concerts au «Blue Note» café et dans les jardins du musée Amine Rihani à Frayké. À la voir, on a du mal à croire que cette blonde aux yeux clairs, à l’air juvénile, a assez de souffle pour jouer du saxo. Et pourtant, elle ne semble fournir aucun effort quand les notes de jazz s’échappent de l’instrument. Souriante,...