Expositions(photos)

Charles Belle chez Alice Mogabgab “Les tulipes sont en fête” jusqu’au 10 juillet à la galerie Alice Mogabgab, av. Charles Malek. Elles s’épanouissent solitaires, par couples ou en bouquets sur des panneaux de grandes dimensions. Gouache et pastel sur papier, traités par superposition de larges coups de pinceau. Sur fonds blancs ou mauve des fleurs qui passent du jaune…tournesol à l’orange au gré de leurs mûrissement. En fait, elles célèbrent le printemps en treize toiles. Pétales ouvertes pour dire les envies d’un printemps, corolle gracieusement posée sur longue tige pour symboliser la princesse d’un printemps, duo de tulipes entièrement mauve qui semblent frémir au son d’une musique impatiente ou encore solitaire et épurée tel un printemps nu. Des tableaux pleins de fraîcheur et de poésie… Samia Osseiran Jumblatt à l’Unesco Délicates ou sauvages, épanouies ou à peines écloses, les fleurs de Samia Osseiran Jumblatt ornent les cimaises de la salle d’exposition du palais de l’Unesco, jusqu’au 4 juillet. L’artiste y expose une soixantaine d’huiles «fleuries» toutes dédiées à la mémoire de son père, l’ancien président de l’Assemblée nationale Adel Osseiran. «Il avait l’amour de la terre, de la nature et des fleurs», dit-elle. Roses sauvages, coquelicots, gardénias, iris, chardons ou même cactus, traités en gros plans dans une palette harmonieuse, un bouquet de belles toiles. L’échiquier libanais au Goethe Institut Deux échiquiers géants placés verticalement sont présentés, jusqu’au 23 juillet, dans la salle d’exposition du Goethe Institut, Manara. Réalisés par 14 étudiants de première année aux Beaux-Arts, de l’UL, sous la direction de leur professeur Nasser Soumi, ces échiquiers sont composés de 23 casiers en bois, remplis de mille et un objets. Censées représenter «symboliquement» la société libanaise, ces installations ont permis aux étudiants de donner libre cours à leur vision pessimiste, optimiste, audacieuse ou drôle des choses. Romantisme dans la case rose par exemple où une petite échelle mène à un nuage. Sarcasme dans la jaune qui présente un cellulaire baignant au fond d’un bocal. Esprit morbide dans la noire qui sert de cercueil à un barboteur pendu. Il y a aussi une petite culotte rouge par-ci, un moulage de main par-là, un mini-épouvantail, une bouteille de vodka sous barbelés… Un langage plastique à déchiffrer. Rafik Majzoub au « Circus » D’étranges personnages aux grosses têtes et aux corps émaciés semblent fixer les clients du Circus (un restaurant de la rue Monnot) de leurs regards tantôt torves, tantôt désespérés. Ces espèces d’extra-terrestres aux cheveux dressés sur la tête comme une couronne d’épine, à la bouche déformée par un rictus ou scotchée d’une bande imprimée «fragile» accrochent cependant le regard. Ils se détachent, solitaires ou par bandes, d’un fond souvent noir ou gris. Signées Rafik Majzoub, un jeune peintre autodidacte, ces 12 acryliques sur bois expriment les rêves, les aspirations, la sensibilité de leur auteur. Elles fascinent ou… coupent l’appétit, mais ne laissent pas indifférent. Jusqu’au 30 juin. Les poteries de Joseph Abi Yaghi aux Créneaux Les Créneaux, Sodeco, expose jusqu’au 4 juillet les poteries émaillées de Joseph Abi Yaghi. Ce céramiste qui n’est plus à présenter, premier prix à la biennale du Caire en 1996 et au Musée Sursock en 97, cherche continuellement à développer la beauté de ses créations. Des coupes, des coupelles, des vases, des plats, des pieds de lampe. Des couleurs et des motifs divers rappelant «les pierres d’achoppement», ou les «cœurs brisés». Quelque 160 pièces uniques, tournées ou travaillées au colombin. Des œuvres de facture artistique.