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Actualités - REPORTAGES

Musique - A l'Assembly Hall-AUB L'Alma Mater pour piano de Walid Hourani(photo)

Présenté par l’Alumni à l’Assembly Hall (AUB), l’éminent pianiste Walid Hourani est parmi nous pour un événement exceptionnel. En première mondiale, il offre aux mélomanes libanais (et à tous ceux qui ont fréquenté l’AUB) dix-huit variations sur le thème de l’hymne de... l’AUB! Comme l’exergue d’un livre, en préambule, deux œuvres soigneusement choisies. Une fantaisie de Mozart et ensuite une étude de Chopin (op 10n3) aux accents doux comme un rêve d’amour. Ensuite une composition de son propre cru qu’on a déjà eu l’occasion d’écouter à plus d’une reprise : «La rhapsodie libanaise». Les cordes du piano avaient brusquement, ce soir-là, une éloquence bien de chez nous... Mais la place d’honneur revient à cet hymne revêtant, sous les doigts et l’inspiration du pianiste, plus d’un atour, plus d’une couleur... Cet hymne remonte à un air folklorique irlandais connu sous l’appellation d’«Annie Leslie», magnifiant le déclin de la tuberculose dont l’héroïne triomphe... Plus tard, dans un cycle de transformations musicales, cet hymne a été érigé en étendard sonore des collèges américains qui, chacun à sa manière, ont peaufiné, ajusté et adapté les paroles à leurs besoins et slogans universitaires... Pour Walid Hourani, c’est d’abord là un hommage aux Variations sur un thème de Corelli de Serge Rachmaninoff, une des partitions pour piano les plus difficiles et les plus originales qui soient. Hasard, coïncidence ou engouement inexplicable, ces «variations» ont été justement interprétées hier soir même au Kulturzentrum avec fougue, brio et maîtrise, par la pianiste Hamsa al-Wadi Juris. Mais il s’agissait aussi de rendre hommage aux bons souvenirs d’une certaine époque, car l’affinité pour cette mélodie remonte aux années 1950 lorsque le pianiste se promenait encore dans les allées du campus... Et last but not least à la demande de l’Alumni, Walid Hourani a sélectionné et inauguré un magnifique Steinway à queue offert par l’Alumni de l’Amérique du Nord. Les premiers accords sont réservés en toute simplicité au thème annoncé suivis par d’éclectiques variations aux temps variés. De l’Amérique au pays des cèdres, la mélodie est enrichie de huit variations dominées par le rythme syncopé et endiablé du ragtime. S’ensuit un mouvementé boogie-woogie donnant voie à une variation enveloppée d’un style oriental à base de hijaz et saba. S’enchaîne une cadence nouvelle où alternent mélancolie et rythmes alertes pour finir en un épilogue développant tous les sujets traités antérieurement. Point culminant : un final célébrant somptueusement le thème majeur, rappelant avec vivacité et émotion les sons des cloches... Courte (tout le concert n’a duré que trente-cinq minutes) mais lyrique, métissée, moderne, voilà une narration qui sort des chemins battus... Avec Walid Hourani, jamais de récital puisant son inspiration dans une programmation banale. Du tonus, de la vie, de l’exubérance, un délicieux mélange où les cultures tous azimuts fusionnent de l’humour, de la vitalité mais surtout un grand talent...
Présenté par l’Alumni à l’Assembly Hall (AUB), l’éminent pianiste Walid Hourani est parmi nous pour un événement exceptionnel. En première mondiale, il offre aux mélomanes libanais (et à tous ceux qui ont fréquenté l’AUB) dix-huit variations sur le thème de l’hymne de... l’AUB! Comme l’exergue d’un livre, en préambule, deux œuvres soigneusement choisies. Une...