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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sfeir : nous vivons dans une maison sans toit

Dans son homélie dominicale, le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a comparé le Liban à «une maison sans toit alors que les cieux demeurent ouverts à toutes les agressions, sans aucune force de dissuasion ou de défense. Pendant ce temps, nos amis nous inondent de messages de sympathie et d’appui, accompagnés parfois de blâmes pour avoir failli à contrôler notre propre situation». «Ceux qui nous blâment savent pertinemment, car ce sont eux-mêmes qui l’ont voulu, que nous vivons dans une situation ambiguë depuis près d’un tiers de siècle, soit depuis l’accord du Caire. Ils nous ont voulus souverains sans aucune souveraineté territoriale, indépendants sans aucune indépendance d’action, et libres sans aucune liberté de décision. Ils nous ont fait assumer des responsabilités qu’ils se sont empressés de nous interdire, nous ont gratifiés de résolutions internationales qu’ils se refusent à appliquer depuis plus de vingt ans, et nous ont mis dans la position de celui que l’on jette à l’eau, pieds et poings liés, tout en lui interdisant de se mouiller», a ajouté Mgr Sfeir. Il a conclu en appelant à l’unité nationale qui demeure «notre unique défense contre l’effritement». Hariri : Netanyahu a laissé un souvenir aux Libanais Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu «a voulu laisser un souvenir aux Libanais avant de quitter ses fonctions», a déclaré samedi l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri. M. Hariri, qui s’est «mis à la disposition» des autorités à la suite du raid israélien de jeudi, a par ailleurs estimé que de telles actions sont de nature à compliquer le processus de paix qu’il «faut à tout prix maintenir à l’écart de la violence». Moukheiber : Ce que nous avions prévu est arrivé Dans une déclaration distribuée hier, le président du Rassemblement pour la république (RPR) le Dr Albert Moukheiber a reproché au pouvoir d’avoir adopté des «prises de position extérieures qui n’expriment aucunement les aspirations de la majorité du peuple libanais». Il a également fustigé «la persistance du pouvoir à ignorer la volonté populaire et à continuer de s’enfoncer dans une dictature individuelle, contraire à la Constitution». Le Dr Moukheiber a rappelé avoir mis en garde contre les dangers de la situation, dans un communiqué paru le 7 juin courant, au lendemain du retrait israélien de Jezzine, et fait assumer à l’État la responsabilité des évènements qui pourraient en découler. «Nous avions affirmé alors que l’initiative du retrait de Jezzine était un prélude à un retrait du Liban-Sud. Au lieu de considérer cette heureuse initiative comme un cadeau de bon augure, le nouveau régime s’en est lavé les mains et l’a considéré comme une victoire à l’actif de la Résistance, avant de refuser le déploiement de l’armée dans la région libérée. Il a même réclamé le jugement des jeunes qui étaient demeurés à Jezzine pour essayer de préserver leur terre, abandonnée par la légalité. L’État a refusé d’admettre qu’Israël s’est retiré de Jezzine en vue de parvenir à une paix juste et globale et a été jusqu’à l’accuser du meurtre des quatre magistrats avant même l’ouverture de l’enquête, alors que nos responsables ne ratent aucune occasion de chanter les louanges de la Syrie et de la remercier de son appui», a ajouté le Dr Moukheiber. Il s’est demandé «où se trouvaient l’aviation et l’armée syriennes alors que les chasseurs israéliens se déplaçaient impunément entre le Liban-Sud, la Békaa, Jamhour, Beyrouth et Bsalim et quelle est l’utilité de l’accord de défense signé entre les deux pays en date 17 août 1991?». En conclusion, le Dr Moukheiber réclame le déploiement de l’armée libanaise à Jezzine conformément aux conseils américains et français, car tout refus dans ce sens ne sert que les intérêts syriens, puis la libération immédiate des 300 jeunes qui «se trouvent aux mains de l’autorité militaire». Le CNL condamne l’absence militaire syrienne Le Courant national libre (CNL) a condamné la politique démissionnaire adoptée par le pouvoir, auquel il fait assumer la responsabilité des évènements de jeudi dernier. Dans un communiqué de presse distribué hier, le CNL critique sévèrement ce qu’il appelle la politique du «Golan d’abord» et accuse le régime de surenchères politiques au profit de la Syrie dont «les 40 000 soldats stationnés au Liban n’ont opposé aucune résistance aux avions israéliens et n’ont même pas pris la peine de tirer un seul coup de feu». Lahoud : Washington cherche à geler les activités de la Résistance Dans une interview accordée à la radio Voix du Liban, le député Nassib Lahoud a émis des réserves quant à la décision du Cabinet de déposer une plainte contre Israël au Tribunal international de La Haye dans le but d’obtenir un dédommagement financier des dégâts occasionnés par le raid de jeudi dernier. Il a ajouté que Washington essaye sérieusement de parvenir à un gel des activités de la résistance, contre une promesse de reprise des pourparlers de paix, et qu’une diplomatie libanaise active auprès des alliés du Liban est susceptible d’éviter au pays une nouvelle agression israélienne.
Dans son homélie dominicale, le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a comparé le Liban à «une maison sans toit alors que les cieux demeurent ouverts à toutes les agressions, sans aucune force de dissuasion ou de défense. Pendant ce temps, nos amis nous inondent de messages de sympathie et d’appui, accompagnés parfois de blâmes pour avoir failli à contrôler notre propre...