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Actualités - CHRONOLOGIE

Infrastructure - Une solution définitive prendra des mois 12 heures de courant par jour à partir de ce matin à Beyrouth (photo)

La capitale et ses environs seront alimentés à raison de 12 heures de courant par jour, et par séquences de six heures, à partir d’aujourd’hui, a annoncé hier le directeur général de l’EDL Georges Mouawad. Ce résultat a été obtenu en reliant les centrales de Jiyeh et Zouk, alimentant Beyrouth, à des sous-stations situées à l’intérieur des quartiers de la capitale, par l’intermédiaire de connexions secondaires ou de câbles souterrains, assurent des sources proches de l’EDL. Une première évaluation des dégâts avait laissé croire que la reprise du courant électrique à Beyrouth pendrait une semaine. Par ailleurs, les sous-stations de Jamhour et Bsalim disposent encore, chacune, d’un transformateur en état de fonctionnement, a ajouté M. Mouawad. Ceux-ci sont utilisés à leur capacité maximum pour alimenter par rotation les divers quartiers de Beyrouth. Il faut ajouter enfin que certains transformateurs sont réparables localement et que le nécessaire va être fait pour les remettre en état de marche le plus vite possible. Mais, ajoutent les sources citées, il ne s’agit que de palliatifs et de solutions provisoires destinés à dépanner la population. Les solutions définitives, elles, prendront du temps. Selon le directeur de l’EDL, si les cellules et transformateurs de remplacement existent en France et sont immédiatement disponibles, les réparations prendront, au meilleur des cas, environ deux mois et demi : un mois pour acheminer le matériel et un mois et demi pour l’installer. Les contacts ont été pris pour acheter les pièces de rechange nécessaires à la remise en état des deux stations détruites, a-t-il ajouté. Si les unités requises ne sont pas disponibles, leur fabrication pourrait prendre 18 mois, a précisé M. Mouawad. Et d’ajouter que le Liban pourrait être obligé de frapper à plus d’une porte pour trouver les pièces demandées. L’eau rationnée Le coût de la remise en état des stations de Jamhour et Bsalim est estimé à 30 millions de dollars, a répété M. Mouawad. Le prince séoudien Walid ben Talal, neveu du roi Fahd et de mère libanaise, s’est engagé à payer les frais de réparation. M. Mouawad a ajouté que le câble de haute tension Jiyeh-Damour, sectionné par les bombardements israéliens, a été réparé et que le Chouf est de nouveau alimenté en courant électrique. Interrogée au sujet de l’alimentation de la capitale en eau potable, une source de l’EDL a précisé que les stations de pompage d’eau sont alimentées en courant, en priorité, et que l’eau ne devrait pas manquer dans la capitale. Mais il existe un programme de rationnement de l’eau indépendant de l’alimentation des stations en courant, a-t-elle indiqué. Hoss et le Haut comité des secours Le président du Conseil Sélim Hoss a présidé, samedi, une réunion du Haut comité des secours, en présence des ministres concernés par les travaux de réparation. Hier, M. Hoss a effectué une tournée dans les hôpitaux et a félicité pour leur bravoure les membres de la brigade des pompiers hospitalisés dans les hôpitaux Hôtel-Dieu, Sacré-Cœur, al-Hayat et Jeïtaoui. Dans ce dernier hôpital, Mohammed Baltagi se trouve toujours aux soins intensifs dans un état critique Arrivés rapidement sur les lieux, ces derniers ont été blessés durant le second raid mené par l’aviation israélienne sur la station de Jamhour. Les familles des pompiers morts victimes du devoir seront indemnisées, a précisé de son côté le ministre des Travaux publics Négib Mikati. Elles recevront, chacune, 50 millions de LL. Par ailleurs, une somme de 50 millions de LL sera divisée entre les membres de la brigade des pompiers blessés. La Première dame, Mme Andrée Lahoud, a effectué pour sa part une visite au siège principal de la brigade des pompiers, quartier de la Quarantaine. De même, des estimations des dégâts sont effectuées pour indemniser les propriétaires de l’édifice de Baalbeck détruit par l’aviation israélienne. Le chef du gouvernement a également pris contact avec le prince Walid ben Talal pour le remercier de son geste de solidarité. Fils de la princesse Mona Riad Solh, le Prince Walid ben Talal avait informé le ministre de la Santé, M. Karam Karam, en premier, de son intention. Par ailleurs, M. Hoss a reçu samedi le ministre syrien de l’Électricité Mounib Saem el-Dahr, dépêché par le chef de l’État syrien au Liban pour y proposer les services de son département. Le ministres syrien a inspecté les sous-stations de Jamhour et Bsalim dans la perspective d’une assistance syrienne dans les travaux de secours. Notons qu’en dépit de la pénurie de courant et du traumatisme de la nuit blanche qu’une grande partie des étudiants a passée, le ministère de l’Éducation nationale a maintenu les épreuves officielles de la série mathélém à la date qui avait été fixée. Ces épreuves ont commencé hier. Sous l’impulsion du ministre des Travaux publics, mais avec l’étroite participation du génie militaire, les autorités sont également en train de rétablir les liaisons routières avec le Sud. Après avoir dégagé les voies sur lesquelles s’est effondré l’échangeur de Damour-Jiyeh, les autorités se sont attaquées au pont sur l’Awali. Toutefois, l’ouvrage a été rendu inutilisable et doit être reconstruit. Date prévue pour l’achèvement des travaux : à la fin de l’été. Entre-temps, deux ponts métalliques de l’armée ont été installés par le génie militaire sur l’Awali. Une troisième voie de passage provisoire passera par la côte. Ce chantier de trois voies parallèles devrait être terminé mercredi. Cette solution temporaire n’assurera pas la fluidité de circulation du pont sur l’Awali, et en particulier le passage des poids lourds transportant des produits agricoles, principale ressource du Liban-Sud. Mais tout sera fait pour réduire les embouteillages au maximum. Par ailleurs, M. Mikati a indiqué que le pont de Zrariyé sera de nouveau praticable à partir d’aujourd’hui grâce à un petit ouvrage de substitution.
La capitale et ses environs seront alimentés à raison de 12 heures de courant par jour, et par séquences de six heures, à partir d’aujourd’hui, a annoncé hier le directeur général de l’EDL Georges Mouawad. Ce résultat a été obtenu en reliant les centrales de Jiyeh et Zouk, alimentant Beyrouth, à des sous-stations situées à l’intérieur des quartiers de la capitale, par...