La France toujours la plus rapide à réagir

Comme à l’accoutumée, la France a été parmi les grandes puissances la plus rapide à réagir à la suite des nouvelles agressions israéliennes contre le Liban. C’est ce qu’ont relevé hier des sources diplomatiques qui ont souligné que moins de 24 heures après les attaques israéliennes de jeudi soir, le président français, M. Jacques Chirac, a adressé un message écrit au président de la République, le général Émile Lahoud, pour lui réitérer l’appui de la France au Liban. Simultanément, l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, a rendu visite au chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, lequel est entré en contact avec son homologue français, M. Lionel Jospin, pour lui demander l’aide de la France. Plus significatif encore, le président Chirac a modifié l’itinéraire de son émissaire au Moyen-Orient, M. Yves de la Messuzière, auquel il a demandé d’effectuer un crochet par le Liban avec pour mission d’exprimer la solidarité de la France avec le Liban, de s’enquérir sur place de l’ampleur des dégâts et des besoins du Liban et d’évoquer avec les responsables libanais les moyens à mettre en œuvre pour éviter que les événements de jeudi soir ne se reproduisent. Car Paris avait auparavant obtenu de Tel-Aviv l’assurance que les attaques de la nuit de jeudi à vendredi n’étaient pas le prélude à une opération d’envergure mais «seulement» une riposte à l’attentat anti- israélien qui venait de faire deux tués parmi les civils israéliens. Et M. De la Messuzière a donc souligné devant ses interlocuteurs libanais la nécessité de garder le calme et d’éviter les attaques contre les civils israéliens pour ne pas s’attirer une riposte comme celle de jeudi soir d’ailleurs jugée «démesurée» par la France. M. Yves de la Messuzière a surtout souligné la gravité de l’étape transitoire actuelle que vit Israël où le Premier ministre élu, M. Ehud Barak, n’a pas encore pris les rênes du pouvoir qui restent aux mains de son prédécesseur, M. Benjamin Netanyahu.