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Actualités - REPORTAGES

Une révolution des matières(photos)

On le sait, le consommateur est unique, attentif, exigeant et versatile. Il est à la recherche constante des produits adaptés à ses besoins, en parfaite harmonie avec son cadre de vie. Dans ce monde compétitif, et non seulement pour le bien du consommateur (qui s’en trouve indirectement servi), les designers rivalisent d’idées nouvelles. Le consommateur ne sait plus où donner la tête. Certaines évidences sont bonnes à rappeler : si le client est roi, c’est à l’opticien de s’adapter. En lui parlant des nouvelles techniques desquelles émergent des matières ludiques, des verres intelligents, des montures-caméléons. En lui expliquant les révolutions technologiques que connaissent les lunettes et la contactologie. En lui posant les bases de l’évidente alliance des critères esthétiques et fonctionnels. En bref, il faut répondre aux attentes des consommateurs en termes d’envies, de réalité et de rêve. Visagiste avant toute chose Naji Bassil d’Optique et Vision affirme que «l’opticien visagiste assiste tout client qui le désire dans le choix de sa monture. Il l’aide à choisir le type de verres qui convient le mieux à son goût et à son activité (verres ultraminces, verres asphériques, traitement antireflets multicouches), et cela repose sur une certaine confiance établie entre le client et son opticien de longue date. C’est une facette primordiale du métier». Antoine Béchir d’Optica est d’avis que «dans un mode de vie où voir, apprendre, assimiler, agir pour finalement être mieux vu, les lunettes se taillent une bonne place et s’accommodent mieux avec la vie des gens. Elles représentent, chez un grand nombre, l’outil de leurs yeux. Notre rôle consiste à les rendre performantes, fonctionnelles, moins contraignantes et pourquoi pas à en faire un moyen de souligner et d’affirmer leur caractère». Plusieurs critères interviennent dans visagisme : il faut conseiller en fonction des goûts de chaque client, rester objectif tout en ayant sa touche personnelle ; par exemple, Krikor Mekhitarian de L’Optique «privilégie le contraste, car le look se voit de loin ; en ce sens, je conseillerai des lunettes marron avec des verres gris, par exemple». Pour Joy Majdalani de WEB, «les lunettes optiques mettent en valeur les traits agréables d’un visage. Il s’agit de savoir bien choisir la monture correspondante. Si elles passent inaperçues et si le cadre est léger, le visage ne change pas, c’est une question de goût». Rien n’arrête la technologie La technologie est flexible, dynamique et rapide ; elle accompagne le style avec intelligence et discrétion. Confort, fonctionnalisme et sécurité en sont les objectifs primordiaux. Le développement des technologies constitue une valeur ajoutée à l’industrie de la lunette. Parfois, la nouveauté ne tient qu’à un fil, ou plutôt qu’à une vis. Maya Waked présente la nouveauté chez Fossil : «La nouvelle collection introduit la série Blue. Elle est conçue à partir d’un matériau flottant dans l’eau (floating material) ; le verre, en plastique, résiste aux égratinures et se décline en plusieurs couleurs. D’autre part, les Fossil sont flexomatic (flexibles), résistantes et incassables». Chez WEB, les plus grands designers exploitent à fond la technologie et la révolution des matières pour créer des lunettes encore plus «in». Tout comme l’optique, le monde de l’audition ne cesse de progresser. Hani Houri, du Houri Hearing Correction Center, explique que «l’arrivée de la technologie numérique dans les appareils auditifs, depuis 1997, a révolutionné notre profession. Les résultats que nous pouvons donner aux malentendants sont de loin supérieurs. Mais il faut savoir que tous ces appareils sophistiqués ne valent pas grand-chose si l’audioprothésiste n’est pas adéquatement formé et expérimenté dans les procédures de programmation numérique». Il est vrai que les machines font tout ou presque, car la touche de l’homme est toujours nécessaire. «L’industrie de la lunette ainsi que la recherche scientifique qui a fait de grands pas, surtout au niveau des verres et des lentilles de contact, doivent rester, finalement, au service de l’amélioration et de la protection de la vue», conclut Antoine Béchir. La lunetterie, accessoire de mode La lunetterie est une combinaison de styles, d’idées et d’émotions. C’est un accessoire qui reporte ce que nous sommes, ce que nous voulons communiquer. Sous l’influence de la mode et du design, les lunettes font aujourd’hui partie de notre visage et de notre vie quotidienne. Ainsi, elles sont choisies suivant les mêmes critères de style et de fonctionnalité qui nous motivent dans tout. Cependant, «les lunettes de marque ne sont pas toujours synonyme de qualité, et le conseil de l’opticien est un atout important pour acheter des lunettes alliant l’esthétique à la protection», affirme Antoine Béchir. Selon Naji Bassil, «les lunettes sont généralement de plus en plus petites. Cette saison, la collection femme a des courbes plus arrondies et des formes plus régulières ou sculptées géométriquement, et le tout est original à l’envie ; tandis que celle des hommes est plus classique, avec un goût prononcé pour les détails et un penchant vers une ligne assez sport. Pour les hommes, le mot-clé est la multifonction, c’est-à-dire la capacité de la lunette à s’adapter aux divers besoins de l’utilisateur». Dans cette même optique, Krikor Mekhitarian remarque être «à la recherche constante de lunettes à la mode, de lunettes avant-gardistes, qui sortent de l’ordinaire. C’est, d’ailleurs, cela qui a fait la réussite des magasins l’Optique, car les femmes demandent toujours un look nouveau, elles se permettent toutes les fantaisies. Elles sont tellement à l’affût de la mode que certaines savent même avant moi quelles seront les nouvelles tendances!». Outre la course aux nouvelles technologies et aux meilleurs designs, certaines marques misent sur d’autres critères d’originalité pour accrocher le client. Chez Fossil, par exemple, chaque gamme a un nom ou prénom américain: Arnold, Grace, Catalina, Kelly, Helen, Sylvester, Howard, etc., et cela «attire énormément les jeunes auxquels s’adresse la marque», assure Maya Waked. Les salons au service de la mode Le Silmo, salon international de l’optique-lunetterie, est le lieu des découvertes technologiques et industrielles mais aussi un évènement-miroir des tendances de la mode. Concernant les formes des montures, optiques ou solaires, la vedette est au «rectangulaire-papillon» (légèrement arrondie aux angles et légèrement remontée vers le haut). Les ovales et les petites rondes deviennent de bons classiques. Les grandes lunettes de star ou style 70, les lunettes strassées, avec cabochons et pierres disparaissent au profit des lunettes raffinées et discrètes en métal précieux. Les lunettes mixtes sont également en hausse, elles vont aussi bien aux hommes qu’aux femmes et sont proposées par de nombreuses marques, dont WEB et Fossil. Quant aux couleurs, place à la nature et aux coloris végétaux. Ocre, miel, caramel, coq de roche, marron glacé, chocolat, bordeaux, prune, les verts acides, tilleul, mousse et vert sapin. Les dessins se multiplient également : corne, bois, feuille, des effets de relief bambou, tige, des motifs tigrés, écailles et peaux de bête, des sculptures serpent. On notera les «bi» pour les couleurs : vif à l’intérieur et foncé à l’extérieur pour un effet changeant, plaquage de motifs chevrons sur coloris pastel translucides avec un effet moiré ou simplement des bicolores, face rouge et branches noires. Les WEB et Fossil bicolores ont d’ailleurs un très bon accueil. Une grande nouveauté réside dans l’introduction de la couleur pour les verres optiques (de correction) : bleu, jaune, rose, vert (disponibles en Fossil). Les matières, elles, se déclinent toujours en métal, le titane surtout ou un alliage de métal (cuivre et aluminium, monel, bronze et acier...) léger, de 3 à 6 grammes, et toujours traité anallergique. Les métaux précieux sont également très présents : or, platine, etc., comme les matières naturelles: bois, corne, etc. D’autre part, l’acétate (l’acétate de cellulose est une matière écologique dérivée du coton et qui a l’aspect du plastique) est toujours en vedette : elle est anallergique et légère. Ici, aussi, nous retrouvons les «bi» : face acétate et branches métal ou face métal et branches acétate ou face métal et «nez» acétate ou monture acétate et insert en métal, parfois martelé sur les faces et les branches (WEB). L’utilisation des deux matériaux pour une monture est de plus en plus un phénomène de mode. Par ailleurs, dans le cadre des conférences du Silmo, l’exposition “Les lunettes des personnalités du siècle” permettra de découvrir les photos de ceux qui portent des lunettes et ont «un regard sur le monde» : hommes et femmes du monde artistique, culturel, politique, scientifique, sportif. «Le but de cette exposition est de pouvoir regarder, à travers des portraits de grands photographes, des personnalités que l’on connaît et qui portent des lunettes pour mieux voir, pour être incognito ou simplement comme accessoires de mode», commente Joy Majdalani. Quant à Krikor Mekhitarian, il loue les avantages de l’espace vitrines et innovations du Silmo qui «permet de découvrir les produits nouveaux des exposants mis en scène dans des vitrines thématiques (plus de 1000 marques seront représentées, dont celles des couturiers et créateurs de mode), et de présenter les produits les plus innovants et créatifs sélectionnés pour le Grand prix international de la technologie et de la mode. Il ne faudrait pas omettre aussi le Grand prix des journalistes de mode qui permettra de remettre un Silmo d’Or au lauréat de la monture optique ou solaire jugée la meilleure au niveau du look-mode par des journalistes de revues et journaux mode grand public». La mode se situe donc au centre de la lunetterie.
On le sait, le consommateur est unique, attentif, exigeant et versatile. Il est à la recherche constante des produits adaptés à ses besoins, en parfaite harmonie avec son cadre de vie. Dans ce monde compétitif, et non seulement pour le bien du consommateur (qui s’en trouve indirectement servi), les designers rivalisent d’idées nouvelles. Le consommateur ne sait plus où donner la tête. ...