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Actualités - ANALYSE

Elections - Aucune décision encore sur le volume des circonscriptions Beyrouth serait divisé si les autres mohafazats l'étaient

Pas d’exception pour la capitale : si les autres mohafazats devaient être subdivisés en plusieurs circonscriptions, Beyrouth le serait également et ne resterait pas électoralement unifié comme le souhaite M. Rafic Hariri. Ceci en base du principe de l’égalité entre les régions. Le pouvoir se déclare fermement déterminé à suivre cette orientation. Cependant, des sources proches du palais précisent que, jusqu’à présent, rien n’a été décidé en ce qui concerne la formule de découpage des circonscriptions, bien que le régime ait déjà sa petite idée à ce sujet, en ajoutant qu’il sera toutefois tenu compte scrupuleusement des avis qu’auront émis les différentes parties concernées. Et si certaines propositions s’avéraient judicieuses, servant les équilibres et l’égalité des chances, elles seraient adoptées à coup sûr, même si on devait renoncer pour cela à certaines dispositions qui sont actuellement envisagées par les officiels. L’un de ces loyalistes, revenant sur la question de Beyrouth, souligne qu’à son avis, «il n’y a pas lieu de protester contre une éventuelle division de la capitale en deux ou trois circonscriptions, car ce serait loin d’être une innovation. Dans bon nombre de scrutins il en a été ainsi. Le premier gouvernement de l’ère Chamoun (1952-1958) avait entrepris de modifier par décrets-lois le code électoral promulgué le 10 août 1950. Le nombre de députés avait été ramené de 55 à 44 et le pays découpé en 33 circonscriptions géo-confessionnelles, 22 individuelles et 11 à deux sièges. Dans le cadre de cette réforme, Beyrouth avait été découpé en non moins de cinq zones électorales : Médawar ; Achrafieh-Rmeil-Saïfi ; Mazraa ; Ras Beyrouth-Mousseitbé-Bachoura-Zokak el-Blatt ; Minet el-Hosn, Aïn Mreyssé, le Port. La ville était représentée dans son ensemble par sept députés, 2 pour les sunnites et un pour chacune des collectivités suivantes : maronites, grecs-orthodoxes, arméniens-orthodoxes, chiites et minorités. Le gouvernement qui avait supervisé les élections de 1953, présidé par Saëb Salam, comprenait Pierre Eddé, Jean Skaff, Georges Hakim, Georges Karam, Béchir el-Awar, Rachid Beydoun et Muhieddine Nsouli. Quatre de ces ministres étaient candidats : Eddé, Awar, Karam et Beydoun. Seuls les deux premiers avaient été élus». La source citée poursuit son historique : «Le 24 février 1957, promulgation d’une nouvelle loi électorale. Le nombre de députés était relevé de 44 à 66 et le pays découpé en 27 zones, le nombre de sièges par circonscription allant de un à six. Beyrouth était divisé en deux : Achrafieh-Rmeil-Saïfi-Mazraa-Mousseitbé ; Bachoura-Zokak el-Blatt-Medwar-le Port-Minet el Hosn-Aïn Mreyssé – Ras-Beyrouth. La première obtenait cinq députés, deux sunnites, un maronite, un grec-orthodoxe, un arménien-orthodoxe ; et la deuxième, six députés, deux sunnites, un chiite, un arménien-catholique, un arménien-orthodoxe et un pour les minorités. Le gouvernement qui supervisait ces élections, dirigé par Sami el-Solh, comprenait Magid Arslane, Charles Malek, Mohammed Sabra, Nasri Maalouf, Émile Tyan, Youssef Hitti et Mohammed Ali Beyhum». La loi de 1960 Et de rappeler ensuite, toujours dans le même sens, que, «sous Chéhab, la loi électorale promulguée le 26 avril 1960 portait le nombre de députés à 99 et divisait le pays en 26 zones. Beyrouth, 16 députés, était découpée en trois. La première circonscription avait droit à huit députés, trois arméniens-orthodoxes, un maronite, un grec-catholique, un grec-orthodoxe, un protestant, un arménien-catholique ; la deuxième, à trois députés, un sunnite, un chiite et un pour les minorités ; la troisième à cinq députés, quatre sunnites et un grec-orthodoxe. Le gouvernement qui a supervisé les élections cette année-là, présidé par Ahmed Daouk, comprenait Gebrane Nahas, Philippe Takla, Fouad Najjar, Edmond Gaspard et Amine Beyhum. La même loi a été maintenue en 1964, le gouvernement étant alors composé de Hussein Oueyni, président, Charles Hélou, Gébrane Nahas, Philippe Takla, Fouad Najjar, Georges Naccache, Amine Beyhum, Rida Wahid, Fouad Ammoun et Mohammed Knio. Pas de changement de loi non plus en 1968 sous le président Hélou. Le gouvernement, présidé par Abdallah Yafi, comprenait Fouad Boutros, Henri Pharaon, Rachid Beydoun, Sleiman Frangié, Osman Dana, Édouard Honein, Jean Aziz, Anwar el-Khatib et Khaled Joumblatt. Pharaon, ministre d’État, avait présenté sa démission le 31 mars, à la suite des résultats tronqués au Mont-Liban et dans la Békaa. Tous les membres du gouvernement, à l’exception de Pharaon et de Joumblatt, étaient candidats. Boutros et Beydoun avaient chuté, les autres avaient passé». Et de souligner ensuite que «même sous Frangié, malgré le changement politique total, le même découpage avait été maintenu. Pour les élections de 1972 qui devaient produire une législature de 20 ans, à cause de la guerre qui a suivi, le gouvernement, présidé par Saëb Salam, comprenait Élias Saba, Jamil Kebbé, Saëb Jaroudi, Jaafar Charafeddine, Khalil Abouhamad, Mounir Hamdane, Henri Torbey, Kamal Khoury, Fouad Naffah, Salah Selman et Nagib Abouhaïdar. Salam, Kebbé et Naffah, candidats, avaient réussi». Cette personnalité conclut que «c’est en application du principe des mohafazats retenu par Taëf que Beyrouth a été réunifié électoralement en 92 et en 96. Mais si ce principe ne devait plus jouer, il n’y aurait aucune raison pour que la capitale fasse exception à la règle et ne soit pas le cas échéant divisé comme les autres districts».
Pas d’exception pour la capitale : si les autres mohafazats devaient être subdivisés en plusieurs circonscriptions, Beyrouth le serait également et ne resterait pas électoralement unifié comme le souhaite M. Rafic Hariri. Ceci en base du principe de l’égalité entre les régions. Le pouvoir se déclare fermement déterminé à suivre cette orientation. Cependant, des sources...