Plan de redressement : examen presque achevé en commission ministérielle

La commission ministérielle économique a poursuivi hier l’examen du plan de redressement économique et financier, qu’elle révise en fonction des remarques qui avaient été formulées par certains membres du gouvernement, lors de la réunion du Conseil des ministres la semaine dernière. Selon les explications de M. Sélim Hoss, la commission ne doit pas tarder à achever la révision du texte qui doit être de nouveau approuvé en Conseil des ministres avant qu’il ne soit transmis au Parlement. Le ministre des Finances, M. Georges Corm, a réaffirmé dans ce cadre qu’il n’existe aucun lien entre le programme d’action que le gouvernement établit et le projet de budget 1999, avant d’indiquer que l’exposé des motifs de la loi de Finances a été envoyé à la Chambre. Si le plan de redressement va être également présenté aux députés, c’est parce que ces derniers insistent pour prendre connaissance des nouvelles orientations économiques et financières de l’Exécutif avant d’approuver le projet de budget. Les amendements introduits au texte sont destinés à en améliorer l’efficacité, car, selon M. Corm, le gouvernement «ne veut pas soumettre à l’opinion libanaise des prévisions qui ne tiendraient pas compte de toutes les possibilités de développement économique à l’avenir et des différentes techniques de privatisation». Quant au chef du gouvernement, il a souligné que le Parlement n’est pas responsable du retard relatif au vote du budget. Durant sa réunion, la commission a également pris connaissance d’un projet de modernisation du ministère des Finances, basé sur une série d’études effectuées à cet effet. Selon M. Corm, ce projet, qui prévoit entre autres une réorganisation du mode des dépenses publiques et une modernisation des formalités administratives et comptables, vise à assurer davantage de transparence dans la gestion des finances publiques et à rationaliser les objectifs de l’État au niveau des dépenses.