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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : marché stationnaire

Le dollar est resté confiné dans les mêmes marges de fluctuation sur le marché des changes de Beyrouth dont la tendance est restée déterminée par l’action de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, est parvenue à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre. Mais en raison de l’abondance de l’offre et de la réticence de la demande, les établissements de crédit ont été amenés encore une fois à négocier le dollar au point inférieur d’intervention de la BDL, entre 1 502,00 et 1 502,25 LL et très rarement en dehors d’elle. Pourtant, l’activité du marché continuait à se contracter pour ne pas dépasser hier quelque huit millions de dollars, presqu’entièrement achetés par la BDL à 1 502,00 LL, à en croire les milieux cambistes de la place. Léger accès de faiblesse du dollar à l’étranger À l’étranger, l’euro s’est un peu ressaisi face au dollar hier sur les marchés des changes internationaux soutenu par une reprise du baromètre IFO sur le climat des affaires en Allemagne et alors que les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) provoquaient quelques remous à Wall Street. Au lendemain d’un net repli, l’euro a renoué avec la hausse quoique timidement hier avant et après la publication du baromètre de l’institut de conjoncture munichois IFO qui a révélé une amélioration du climat des affaires le mois dernier en Allemagne de l’Ouest. Cette statistique est venue donc confirmer, après les bons chiffres sur la croissance allemande publiés la semaine dernière, le sentiment que l’économie de l’Allemagne redécolle. Pourtant, l’appréciation de l’euro restait limitée car il y a eu déjà beaucoup de fausses alertes à ce sujet auparavant et les investisseurs ne vont pas être convaincus de la reprise de l’économie allemande par deux ou trois chiffres seulement, indique-t-on dans les milieux cambistes londoniens. L’attention des opérateurs s’est ensuite tournée en début d’après-midi vers l’intervention du président de la Fed, Alan Greenspan, au Congrès américain qui a semblé confirmer le sentiment que les taux d’intérêt aux États-Unis seront relevés d’un quart de point en pourcentage de 4,75 à 5,00 % à l’issue de la prochaine réunion du Comité de l’open market les 29 et 30 juin. M. Greenspan a notamment estimé que la Fed devrait resserrer légèrement sa politique monétaire «préventivement pour éviter que les déséquilibres actuels ne menacent à terme la stabilité économique». En réaction à ces propos, Wall Street ne tardait pas à évoluer en dents de scie hier, limitant l’appréciation du dollar qui en a résulté. Depuis le début de l’année, le dollar suit pas à pas l’évolution du Dow Jones, fait-on remarquer dans les milieux cambistes new-yorkais. Le yen a, quant à lui, continué à bénéficier du regain d’optimisme des opérateurs vis-à-vis de l’économie japonaise au point de s’aventurer vers les seuils autour desquels la Banque du Japon était intervenue au début de la semaine pour contrer son appréciation au-dessous de 120 yens pour un dollar. Mais, après l’annonce hier des chiffres du commerce extérieur américain en avril se soldant entre autres par un accroissement du déficit avec le japon à 5,64 milliards de dollars contre 5,41 milliards en mars, une détente du billet vert face au yen est devenue aux regards des spécialistes de plus en plus justifiée. De son côté, la livre sterling est remontée face aux principales devises, au lendemain d’un accès de faiblesse, soutenue notamment par des chiffres supérieurs aux prévisions sur les ventes de détail britannique, confortant le sentiment que la politique monétaire de la Banque d’Angleterre n’a pas besoin d’être assouplie davantage. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar s’est négocié hier, à New York, sur un ton faible, comme suit : – 1,0335 pour un euro contre 1,0305, la veille. – 1,5915 pour un sterling contre 1,5885. – 1,8925 DM contre 1,8980. – 6,3465 FF contre 6,3655. – 1,5455 FS contre 1,5485. – 1873,65 lires contre 1879,70. – 119,35 yens contre 120,45. Statu quo à la Bourse de Beyrouth Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth a observé un statu quo hier, les quelques valeurs ayant fait l’objet de transactions se sont toutes stabilisées. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées s’est maintenu à 77,59 points ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires à 179,03 points. Cette évolution s’est produite hier dans des volumes d’affaires très minces ne dépassant pas au total quelque 40 223 actions d’une valeur globale de 147 293 dollars. Volatilité de Wall Street Sur les autres places, Wall Street a été plus ou moins rassurée par les propos tenus hier par le président de la Fed, Alan Greenspan, devant la commission économique du Congrès, laissant croire à une éventuelle hausse des taux servis sur les fonds fédéraux (Fed funds) d’une ampleur limitée et à titre préventif ne dépassant pas un quart de point en pourcentage de 4 3/4 à 5 %. Cela d’autant qu’il faisait savoir que les tendances inflationnistes étaient pour l’instant bien contenues. Ces déclarations semblent lever l’incertitude qui pesait sur l’attitude que prendra le Comité de l’open market lors de sa prochaine réunion fin juin. Selon les analystes, la Bourse de New York a déjà anticipé ce relèvement d’ampleur limitée des taux américains. D’ailleurs, Wall Street avait connu la veille une progression de 1,79 % du Dow Jones des valeurs industrielles, de 4,27 % de l’indice composite Nasdaq et de 2,25 % de l’indice Standard & Poor’s 500 après la publication de statistiques montrant que l’inflation américaine n’a pas progressé le mois dernier. Les statistiques sur le déficit commercial américain publiées hier montrant que celui-ci était resté stable en avril par rapport à mars à 18,9 milliards de dollars et celles du déficit des paiements courants au 1er trimestre atteignant 68,6 milliards de dollars, ainsi que la diminution de 28 000 personnes du nombre des demandeurs d’allocations chômage la semaine dernière, ne devaient avoir aucun impact sur le marché. Les Bourses européennes soutenues sauf Londres La meilleure tenue de Wall Street, après un départ boiteux hier, ainsi que les bons chiffres de l’indice IFO sur le climat des affaires en Allemagne le mois dernier ont permis aux valeurs européennes de terminer en hausse à l’exception de la Bourse de Londres. Celle-ci s’est ressentie de la hausse plus forte que prévu des ventes de détail au Royaume-Uni de 1 % le mois dernier, excluant tout nouvel assouplissement de la politique monétaire britannique. En effet, l’indice CAC 40 de la Bourse de Paris a clôturé en hausse de 27,02 points à 4 508,77 points, soit un record absolu, ainsi que l’indice X-DAX de la Bourse de Francfort qui a regagné 32,84 points à 5 415,51 points et celui de la Bourse de Zurich, le Swiss Market Index qui est remonté à 7 153 points en hausse de 49,9 points sur la veille. Enfin le DJ STOXX 50 Europe a avancé de 22,83 points à 2 541,70 points, alors que l’indice Footsie de la Bourse de Londres a dû abandonner 11,30 points à 6 393,60 points. Tokyo : en forte hausse La Bourse de Tokyo, soutenue par un puissant courant acheteur en provenance de l’étranger, après la forte hausse de Wall Street, a terminé jeudi sur un gain de 1,5 %, atteignant ses plus hauts niveaux en clôture depuis octobre 1997, selon les opérateurs. L’indice Nikkei 225 a gagné 260,27 points, pour finir à 17 470,45 pts, soit son plus haut depuis le 22 octobre 1997. L’indice élargi Topix a progressé de 16 points à 1 339,17 pts.
Le dollar est resté confiné dans les mêmes marges de fluctuation sur le marché des changes de Beyrouth dont la tendance est restée déterminée par l’action de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, est parvenue à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL,...