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Actualités - CHRONOLOGIE

Industrie - Le nouveau groupe germano-nippon aura un chiffre d'affaires de 7.6 milliards d'euros Fujitsu Siemens Computers, un nouveau géant de l'informatique

L’allemand Siemens et le japonais Fujitsu ont annoncé hier leur alliance dans la micro-informatique et les serveurs, qui devrait les hisser parmi les trois premiers fabricants mondiaux. Les deux groupes prévoient d’une part une coopération mondiale dans la recherche, les achats et les ventes, d’autre part la création d’une société commune regroupant leurs activités informatiques en Europe. Les marchés financiers, qui avaient d’abord salué la nouvelle, paraissaient ensuite hésiter face au peu de détails dévoilés lors de conférences de presse simultanées à Bonn et Tokyo. À la Bourse de Francfort, le titre de l’allemand a pris 1,2 % à 71,20 euros, après avoir grimpé à 73,30 euros, sur le marché électronique Xetra. À Tokyo, l’action de Fujitsu a grimpé de 110 yens ou 5,1 % pour finir à 2 290 yen après un plus haut de 2 295 yen. Selon le mémorandum d’accord, la société commune s’appellera Fujitsu Siemens Computers et devrait démarrer ses activités le 1er octobre 1999 sous réserve de l’aval des autorités compétentes. La nouvelle entité européenne emploiera 9 600 personnes. Elle vise un chiffre d’affaires de 7,6 milliards d’euros (7,8 milliards de dollars) pour l’exercice allant du 1er avril 2000 à mars 2001, conformément à la présentation japonaise. Les deux groupes n’ont pas donné de détail sur le résultat escompté lors de cette même période. Le patron de Siemens, Heinrich von Pierer, s’est contenté de dire lors de la conférence de presse : «Je pars du principe que nous serons bénéficiaires». La nouvelle firme, a insisté M. Von Pierer, offrira toute la palette informatique : du portable ultraléger aux énormes compilateurs utilisés dans les entreprises, en passant par les serveurs, les puissants ordinateurs qui gèrent les réseaux. Elle profitera du savoir-faire de Fujitsu dans les produits destinés aux particuliers et aux petites entreprises et de celui de Siemens, plus spécialisé dans les grandes firmes. Siemens et Fujitsu coopèrent depuis plusieurs années déjà dans l’informatique, notamment dans le secteur des compilateurs. Les deux firmes fabriqueront tant de produits sous la plate-forme PC, c’est-à-dire basée sur les processeurs du géant américain Intel, que sous celle concurrente de la technologie classique des ordinateurs d’entreprises, Unix. Siemens et Fujitsu comptent conclure un contrat définitif «dans peu de temps». Ils n’ont pas encore déterminé la structure de gestion de leur nouvelle filiale commune, qui sera enregistrée aux Pays-Bas. Fujitsu Siemens Computers sera détenue à parts égales, bien que la division informatique Computer Systems de Siemens ait engrangé le double du chiffre d’affaires de la filiale européenne du groupe japonais, respectivement 4,1 mds d’euros contre 2,05 mds d’euros lors de leur dernier exercice. La presse allemande, qui avait ébruité la nouvelle ces jours derniers, avait spéculé sur un possible arrangement financier entre les deux groupes, selon lequel Fujitsu verserait une soulte à Siemens. Questionné par les journalistes, M. Von Pierer a refusé de commenter. «Nous avons convenu de garder le silence à ce sujet», a-t-il dit. Il a cependant précisé qu’aucun des groupes ne détiendrait de «golden share», action dotée d’un droit de veto, contrairement à ce qui avait été avancé dans certains journaux. L’an dernier, Siemens avait formé un projet d’alliance avec le taïwanais Acer. Le projet, revenant de facto à vendre son usine de PC d’Augsbourg à Acer, a buté sur la crise économique asiatique et été enterré car Acer n’avait plus les moyens de financer l’investissement. De son côté, Fujitsu a été touché de plein fouet par la crise économique japonaise et la chute des prix des semi-conducteurs dans le monde, ce qui l’a d’ailleurs conduit à fermer une grande fabrique de ce secteur en Grande-Bretagne l’année dernière. Lors du dernier exercice clos en mars, il a enregistré ses pires résultats depuis cinq ans, avec une perte nette de 13,6 milliards de yen (113 millions de dollars).
L’allemand Siemens et le japonais Fujitsu ont annoncé hier leur alliance dans la micro-informatique et les serveurs, qui devrait les hisser parmi les trois premiers fabricants mondiaux. Les deux groupes prévoient d’une part une coopération mondiale dans la recherche, les achats et les ventes, d’autre part la création d’une société commune regroupant leurs activités informatiques en...