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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Murr , après A. El-Khalil, justifie le brûlot de l'Ani Hoss brandit la menace de la confiance

Au surlendemain du communiqué au vitriol de l’Agence nationale d’information (Ani, officielle), attribué à des «sources ministérielles», contre l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, le chef du gouvernement Sélim Hoss, qui s’était la veille lavé les mains de cette affaire en soulignant même qu’il réprouvait ce genre de procédés, n’a toujours pas tiré expressément les conséquences de ses propres déclarations, laissant certains de ses ministres justifier l’opportunité du texte, tant dans la forme que sur le fond. Après le ministre de l’Information, Anouar el-Khalil, c’était hier à celui de l’Intérieur, Michel Murr, que revenait le rôle de défendre le brûlot. Cherchant visiblement à éviter d’entrer dans les détails de l’affaire, M. Hoss a préféré se placer sur le terrain constitutionnel, en invitant les milieux politiques qui veulent obtenir le départ du gouvernement à réclamer un vote de confiance à la Chambre. «Le Cabinet existe de par la confiance que lui accorde le Parlement. Ceux qui souhaitent son départ doivent donc poser la question de la confiance, comme la Constitution le leur permet», a-t-il déclaré à sa sortie du Sérail. «La Constitution autorise également le gouvernement à poser la question de la confiance, en cas d’opportunité. Mais cela n’interviendrait qu’après l’adoption du budget afin de ne pas retarder ce dossier et donc d’aggraver la crise économique», a-t-il ajouté, laissant ainsi entendre qu’il envisageait lui-même de recourir à cette démarche à la Chambre. «Depuis qu’il a été formé, le gouvernement est la cible régulière de campagnes annonçant son prochain départ. Au début, on disait qu’il ne durerait pas plus de deux mois, puis le délai a été étendu à 4 mois, ensuite à six. Aujourd’hui, les auteurs de cette campagne affirment que le Cabinet s’en ira ou sera remanié après le vote du budget», a rappelé le Premier ministre. «Ce qui est surprenant, c’est qu’à mesure que se rapproche la date de l’examen par l’Assemblée de la loi de finances, le ton de leur campagne contre le gouvernement et contre moi personnellement se durcit. Le communiqué des “sources ministérielles” a ainsi constitué pour eux un prétexte en or», a-t-il dit. M. Hoss a par ailleurs exhorté la Chambre à voter le plus rapidement possible le budget, en estimant que la commission des Finances ne devrait pas retarder l’adoption de la loi en attendant le plan de redressement sur cinq ans, actuellement mis au point par le Cabinet. À Baabda Le Premier ministre devait par la suite être reçu par le chef de l’État, Émile Lahoud. Dans les milieux de M. Hoss, on indique que la rencontre a été «positive» et que les deux hommes étaient «en accord», sans plus de précision. Quant à M. Murr, qui s’est entretenu hier au Sérail avec le chef du gouvernement, il devait par la suite s’efforcer d’expliquer longuement aux journalistes les modalités d’usage du terme «source ministérielle», en assurant qu’il s’agissait d’une expression courante et en cherchant à dédramatiser la portée de l’affaire. Affirmant que certaines radios privées avaient d’abord diffusé le communiqué incriminé, M. Murr s’est interrogé : «Pourquoi l’Ani n’aurait-elle pas le droit de publier des informations en citant des sources ministérielles ?» Posée de cette manière, cette question paraît faussement innocente, puisque tant du point de vue technique que déontologique, il ne s’agissait pas en l’occurrence d’«informations», mais d’un pamphlet contre un ancien Premier ministre, un «petit» détail que M. Murr veut ignorer. Mais M. Murr ne s’est pas contenté d’évoquer le texte du point de vue de la forme, il en a également cherché à minimiser le contenu, en affirmant qu’«un grand nombre de ministres actuels ainsi que des membres du gouvernement précédent sont d’accord avec les idées exprimées ou du moins avec la plus grande partie du texte, si on laisse tomber l’affaire de Souk el-Barghout». Pour M. Murr, qui a affirmé ne pas connaître la source ministérielle, l’Ani «publie les déclarations des partisans tout autant que celles des opposants». Et, après tout, a-t-il poursuivi, «80 % des propos tenus dans le communiqué sont répétés quotidiennement» tant par les uns que par les autres. Soulignant que l’ancien directeur général de l’Ani, Rafic Chélala, limogé il y a un mois, était «un ami», le ministre a conclu en ces termes : «Vous réclamez la liberté de la presse. Nous aussi!».
Au surlendemain du communiqué au vitriol de l’Agence nationale d’information (Ani, officielle), attribué à des «sources ministérielles», contre l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, le chef du gouvernement Sélim Hoss, qui s’était la veille lavé les mains de cette affaire en soulignant même qu’il réprouvait ce genre de procédés, n’a toujours pas tiré...