L'hôtel Palmyra : un passage obligé (Photo)

Âgé d’un peu plus de cent ans, l’hôtel Palmyra demeure un site exceptionnel : ici, assis à la terrasse qui donne sur le temple de Jupiter, on sent que le temps s’est arrêté. Malgré ses murs jaunis et ses canapés affaissés, l’hôtel a préservé son âme. L’hôtel n’a toujours pas été restauré. «Pour que le Palmyra préserve son cachet, l’opération doit être délicatement menée», note M. Hassan Hussein Husseini, l’un des propriétaires de l’hôtel. Cependant, une nouvelle aile adjacente à l’ancien hôtel a été aménagée. «En attendant la restauration du Palmyra, nous avons retapé une ancienne maison libanaise datant du début du siècle», indique M. Husseini. Et de souligner : «Si nous avons acheté le Palmyra il y a une dizaine d’années, c’était pour le protéger de la destruction». Pour la restauration de la nouvelle aile de l’hôtel, il a fallu utiliser les anciennes méthodes de construction. «La maison était à moitié écroulée, il fallait donc rebâtir certaines parties», note M. Husseini. Poutres et carrelages anciens ont été récupérés dans les maisons démolies du centre-ville de Beyrouth pour être reconstitués dans la maison restaurée de Baalbeck. La nouvelle aile offre, notamment avec son patio et ses cinq chambres, le luxe d’un hôtel cinq étoiles. Mme Rima Ali Husseini montre fièrement les pièces de collection (dont une esquisse de Pablo Picasso et une autre de Salvador Dali) disposées dans les cinq chambres. «L’année dernière, certains artistes étrangers, dont Nina Simone et Herby Hankok qui avaient participé au festival de Baalbeck, ont choisi de loger dans les chambres de la nouvelle aile du Palmyra», dit-elle.