Religion Décès du père Tardif au cours d'un rassemblement de prière à Saint-Domingue

Il est mort en pleine moisson. Le P. Émiliano Tardif, canadien, missionnaire du Sacré-Cœur, est décédé le 7 juin chez lui, à Saint-Domingue, en République dominicaine. Après une messe pour les malades qui a rassemblé 20 000 personnes et qui a duré plus de 3 heures, dans la chaleur, il a eu un infarctus et est mort immédiatement. Le P. Tardif restera comme une des figures les plus frappantes de l’Église catholique des dernières décennies. Guéri en 1973 d’une tuberculose, à la prière d’un groupe de laïcs appartenant au Renouveau charismatique, sa vie change. Il passera le reste de ses années d’existence à parcourir le monde entier, invité par tous les évêques et rencontrant des millions de fidèles. Il avait trouvé aussi le temps de prêcher plusieurs retraites au Vatican. Homme d’une simplicité exemplaire, le P. Tardif avait reçu un extraordinaire charisme de guérison, qui attirait à lui les foules. De nombreuses guérisons obtenues durant les rassemblements de prière qu’il animait ont été attestées par les médecins. Mais il aimait répéter, devant les foules rassemblées, qu’il n’était que «l’âne qui portait Jésus, à son entrée à Jérusalem» et que le Christ n’a jamais promis que tout le monde serait guéri. Sa visite au Liban, à l’invitation de Mgr Khalil Abinader, évêque maronite de Beyrouth, restera dans toutes les mémoires. Surpris et surprenant, il avait provoqué un extraordinaire élan de foi dans tout le pays. Le Liban, dès lors, eut une place particulière dans son cœur et il y était retourné en 1995 et 1996. Cette dernière année, il avait même trouvé le temps de faire une incursion à Alep (Syrie). Une nouvelle visite dans notre pays était prévue en septembre prochain, fait significatif de la part d’un homme dont l’agenda était rempli quatre ans à l’avance.