Saïda - Des poursuites seraient engagées contre une des personnes arrêtées Nouveaux indices pour les enquêteurs

Aucune information ne filtre sur l’enquête relative à l’assassinat de quatre juges, mardi à Saïda. On sait seulement que deux personnes ont été arrêtées à cause de contradictions relevées dans leurs propos. L’une d’elles est passible de poursuites judiciaires, selon le procureur de la République, M. Adnane Addoum, qui n’a pas voulu en dire plus. Ce mutisme alimente toutes sortes de rumeurs. L’une d’elles est particulièrement intéressante dans la mesure où elle pourrait être le fil conducteur dont le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a fait état jeudi : les deux assassins auraient été vus à deux reprises au Palais de justice avant le massacre. Si cette version se confirme, cela signifie que les enquêteurs ne sont peut-être pas loin de découvrir l’identité des meurtriers. Les autorités judiciaires estiment que c’est une faille au niveau du dispositif de sécurité autour du Palais de justice de Saïda qui a facilité le massacre et la fuite des assassins. Accusés de négligence, trois responsables des FSI ont été placés en garde à vue. Selon des sources judiciaires, ils étaient supposés attirer l’attention de leurs supérieurs hiérarchiques sur ces failles, alors que les milieux proches des FSI indiquent que les agents affectés à l’intérieur du Palais de justice ont pour mission de veiller sur les prisonniers et qu’ils n’ont pas failli à leur devoir puisque au moment de la fusillade, ils ont quadrillé les détenus pour les empêcher de s’évader.