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Actualités - CHRONOLOGIE

Enquête - Les pistes palestinienne et islamiste retenues Hassan Osman s'était plaint de l'insécurité

Très peu de choses ont filtré, hier, des résultats de l’enquête ouverte après l’assassinat de quatre magistrats à Saïda, dont le président de la Chambre criminelle, Hassan Osman. Cette discrétion pourrait s’expliquer par le fait que la justice ne dispose pas encore d’indices tangibles. Interrogées, des sources ministérielles croient que les sources judiciaires en savent plus long qu’ils ne l’avouent, mais observent la discrétion dans l’intérêt de l’enquête. Les soupçons s’orientent, naturellement, vers les milieux islamistes, qui se sont manifestés violemment à Saïda par le passé et les groupes palestiniens. Ces derniers ont cependant mis en cause le Mossad israélien. Selon une source informée, les enquêteurs n’excluent pas, non plus, l’hypothèse d’un acte commis par le crime organisé pour intimider la magistrature et mettre un terme à son combat contre la corruption. Le Conseil des ministres a pour sa part décidé de renforcer le contrôle aux accès du camp palestinien d’Aïn el-Héloué et d’envisager le moyen de réduire le nombre des permis de port d’armes délivrés. Ces dispositions, qui vont dans plus d’une direction, confirment aux yeux des observateurs que l’enquête n’a pas encore retenu une hypothèse particulière. Il ne s’agit pas d’un incident ordinaire, a répété hier le ministre de l’Information Anouar el-Khalil, qui rendait compte des travaux du Conseil des ministres. M. Khalil a mis en garde contre «des conclusions hâtives qui orienteraient les recherches dans une seule direction». Les services anthropométriques sur les dents Concrètement parlant, l’enquête se concentre pour le moment sur l’examen des empreintes sur les armes abandonnées sur les lieux par les tueurs. Les services anthropométriques étaient hier sur les dents. De même, des études balistiques sont effectuées dans la salle même du tribunal où les magistrats sont morts, arrosés de balles tirées presque à bout portant de la fenêtre du tribunal. Indépendamment du crime lui-même, ce qui est certain, c’est que les conditions normales de sécurité qui doivent entourer l’exercice de la fonction judiciaire n’étaient pas réunies, indiquent des sources informées. Inquiétude de Nasri Lahoud Et d’ajouter qu’en privé, Hassan Osman, qui devait prendre sa retraite en juillet de l’an 2000, s’en était plaint à plusieurs reprises et avait demandé le renforcement des mesures de sécurité autour du Palais de justice de Saïda. Hassan Osman, ajoutent ces sources, aspirait à des conditions de travail plus normales et caressait le rêve d’une fin de carrière à Beyrouth. Il était le frère du brigadier Osman Osman, ancien directeur général des FSI. L’inquiétude du président de la Chambre criminelle de Saïda était partagée par M. Nasri Lahoud, commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire. Ce dernier ne cachait pas qu’il redoutait une recrudescence de crimes et d’actions subversives, voire d’un massacre, qui chercheraient à déstabiliser le Liban et le régime du président Émile Lahoud, son frère. Les enquêteurs font également le rapport entre ce massacre et les attentats perpétrés en 1998, à quinze jours d’intervalles, contre un sergent de l’armée et deux agents de la circulation ainsi que contre des débits de boissons alcoolisées. Dans les milieux de la magistrature, on redoutait également les conséquences des effets de la loi suspendant les effets des circonstances atténuantes, alimentant la soif de vengeance des parents de criminels condamnés à la peine capitale.
Très peu de choses ont filtré, hier, des résultats de l’enquête ouverte après l’assassinat de quatre magistrats à Saïda, dont le président de la Chambre criminelle, Hassan Osman. Cette discrétion pourrait s’expliquer par le fait que la justice ne dispose pas encore d’indices tangibles. Interrogées, des sources ministérielles croient que les sources judiciaires en...