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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sécurité - Condamnation unanime du massacre de Saïda La stabilité et l'unité du Liban sont visées à travers le crime

La classe politique, les chefs spirituels et les partis politiques et associations civiles ont unanimement condamné l’assassinat des quatre magistrats abattus à la mitraillette, mardi, dans la salle du tribunal, à Saïda. Déplorant la perte que constitue la mort des juges, les différents milieux ont estimé que c’est avant tout la stabilité et l’unité du Liban qui sont visées à travers ce crime. De Tunisie où il se trouve en visite officielle, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a déploré le meurtre des quatre juges et a vigoureusement dénoncé «ce massacre qui vise en premier lieu l’unité des Libanais». M. Berry s’est entretenu au téléphone avec le président de la République, le général Émile Lahoud, et avec le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, qui l’ont informé des détails de l’attaque et des résultats de l’enquête en cours. «Ce crime est étranger à la nature des Libanais, a dit M. Berry dans une déclaration reproduite par l’Ani. Il est directement lié au complot dirigé contre le Liban-Sud et contre les habitants du Sud qui célèbrent encore la libération de Jezzine». «Il faut identifier les criminels non seulement pour que justice soit faite, mais aussi pour que tout Libanais ait la preuve que c’est l’unité du pays qui était visée à travers le meurtre des magistrats», a-t-il ajouté. Le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Sleiman Traboulsi, lui-même issu du corps de la magistrature, a assuré que les coupables «seront démasqués et jugés». «Ce crime abject, a-t-il dit, n’empêchera pas la justice et les autres pouvoirs de poursuivre leur lutte contre la corruption». L’ancien chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a pour sa part mis l’accent sur la nécessité de «définir rapidement les responsabilités dans ce crime et de déférer devant la justice les coupables». «Le martyre des quatre juges dans l’exercice de leurs fonctions constitue une grande perte pour le corps de la magistrature», a déclaré M. Hariri. Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a indiqué que «ce crime constitue un précédent qui a secoué le pays parce que c’est la première fois que des criminels osent s’attaquer aussi ouvertement à la magistrature». Les anciens chefs de gouvernement Rachid Solh et Chafic Wazzan ont également publié des communiqués condamnant l’attaque contre le palais de justice de Saïda et réclamant l’accélération de l’enquête pour identifier et arrêter les coupables afin qu’ils soient «sévèrement punis». M. Omar Karamé a estimé quant à lui que «c’est la sécurité au Liban qui est visée à travers le massacre des magistrats». Le député Nassib Lahoud a jugé que l’assassinat des quatre magistrats «constitue un grave défi pour le Liban parce que, à travers cet acte, on essaye de porter atteinte à la sécurité nationale et au pouvoir judiciaire et on prend pour cible l’élite de la magistrature et de l’Administration». Le député Chaouki Fakhoury a pour sa part estimé que «les premiers éléments de l’enquête prouvent qu’il ne s’agit pas d’un crime individuel mais d’un acte organisé destiné à déstabiliser le processus de restauration de la paix civile». Affirmant que le massacre de Saïda vise à miner l’unité du Liban et à affaiblir son unanimité, M. Fakhoury a estimé que la meilleure riposte serait de faire preuve de solidarité et de resserrer les rangs autour de l’État. Le président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbaki, a quant à lui estimé que l’assassinat des quatre magistrats «est un défi aux sentiments des Libanais et aux efforts de l’État qui cherche à rétablir la stabilité et la sécurité dans le pays». «La gravité de ce qui s’est passé devrait inciter les autorités à découvrir les véritables motifs de ce crime et à identifier ses auteurs en prélude à leur arrestation et à leur jugement», a-t-il dit. Israël montré du doigt Les Partis nationaux et islamiques ont de leur côté accusé Israël d’être derrière la tuerie de Saïda. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue au siège du mouvement Amal, les formations politiques ont déclaré que «ce crime terroriste est une tentative claire de la part d’Israël de saboter la stabilité et la sécurité du Liban». Le communiqué relève le timing de l’attaque qui est intervenue alors que le pays «fêtait la libération de Jezzine et son retour dans le giron de l’État». Dans un communiqué séparé, le Hezbollah évite pour sa part d’accuser Israël. «Ce crime est une agression flagrante contre le Liban, son gouvernement, son peuple et ses institutions, indique le texte. Il n’a pu être commis que par des mercenaires soutenus par des parties ennemies du Liban qui veulent saboter la paix civile et toutes les réalisations de la Résistance». Dénonçant à son tour «le crime odieux», le président du Rassemblement pour la république (RPR), le Dr Albert Moukheiber, a appelé le gouvernement à «prendre les mesures nécessaires pour régler le problème des îlots de sécurité qui existent encore dans notre pays». Le chef du département politique de l’OLP, M. Farouk Kaddoumi, a envoyé un télégramme de condoléances au chef du gouvernement, affirmant que les autorités libanaises «vont certainement identifier et arrêter les coupables afin qu’ils reçoivent le châtiment qu’ils méritent». Un grand nombre de députés, d’associations civiles et religieuses ainsi que des personnalités politiques ont également publié des communiqués déplorant la mort des magistrats, condamnant leur assassinat et réclamant l’arrestation des auteurs et des instigateurs de ce crime.
La classe politique, les chefs spirituels et les partis politiques et associations civiles ont unanimement condamné l’assassinat des quatre magistrats abattus à la mitraillette, mardi, dans la salle du tribunal, à Saïda. Déplorant la perte que constitue la mort des juges, les différents milieux ont estimé que c’est avant tout la stabilité et l’unité du Liban qui sont visées à...