Justice - Le député de Beyrouth peut-il être condamné pour diffamation? Wakim v/s Tabbarah : le tribunal tranche en faveur de l'ancien ministre

On l’avait presque oublié, le procès en diffamation intenté par l’ancien ministre de la Justice Bahige Tabbarah contre le député de Beyrouth Najah Wakim. Mais l’affaire a rebondi d’une manière inattendue à la faveur du jugement de la Chambre pénale de la Cour de cassation, qui a tranché en faveur de M. Tabbarah. Le verdict, définitif, considère que le député n’a pas réussi à étayer ses accusations de preuves, contrairement à M. Tabbarah qui a fourni à la justice les documents établissant son innocence. Aujourd’hui, M. Wakim court un risque sérieux de se voir condamné par la Cour d’appel, de l’avis d’un éminent juriste, dans la mesure où le cas du flagrant délit en diffamation a été établi. Selon le jugement rendu, l’immunité parlementaire, prévue dans l’article 39 de la Constitution, ne couvre pas les faits dont M. Wakim est accusé. Il est évident que ce point de vue ne fait pas l’unanimité, notamment place de l’Étoile. Par la voix de son vice-président Élie Ferzli, la Chambre a «officiellement» annoncé que le mot de la fin lui appartient.