Yougoslavie - Belgrade invoque des problèmes techniques et refuse de signer Les discussions s'enlisent

Les discussions sur le retrait des forces de Belgrade du Kosovo entre émissaires de l’Otan et de la Yougoslavie marquaient le pas hier dans la nuit, les Yougoslaves refusant de signer un plan de l’Alliance, selon un porte-parole de l’Otan. L’Alliance, qui a mené de nouveaux raids aériens en soirée sur le Kosovo, a menacé d’intensifier ses bombardements si le retrait des forces serbes ne commençait pas rapidement. «Ils refusent de signer», a déclaré le porte-parole, le capitaine Simon Worthey, à propos de la délégation yougoslave à la rencontre de Kumanovo où l’Otan leur soumet un plan de retrait du Kosovo. «Les conversations ont cessé, il y a une interruption», a continué l’officier britannique, pour «leur donner le temps d’avoir des consultations de haut niveau et si tout va bien revenir à la table». «Tout est possible, a encore souligné le capitaine Worthey, aucune limite n’a été fixée». Ces entretiens, entamés samedi, ont enregistré «peu de progrès» dimanche, selon l’Alliance. «Les progrès ont ralenti cet après-midi, peu de progrès ont été faits», a déclaré le commandant Trey Cate, un autre porte-parole de l’Otan à Kumanovo. L’officier américain n’a pas rejeté l’éventualité d’une impasse, tout en espérant cependant «encore un accord». Une source yougoslave proche de la rencontre a pour sa part indiqué que les discussions allaient probablement se prolonger jusqu’à lundi. Selon l’agence indépendante yougoslave Beta, qui se réfère à des sources de l’Otan à Skopje, la délégation yougoslave souhaite que le délai imparti aux forces yougoslaves et serbes pour se retirer du Kosovo soit porté de 7 à 14 jours. L’armée yougoslave invoque la pénurie de carburant, le mauvais état de ses véhicules et la destruction de nombreuses routes par l’aviation de l’Otan. L’Otan a enfin menacé hier d’intensifier à nouveau ses bombardements aériens si le retrait des forces yougoslaves ne commence pas rapidement et si les exactions contre la population locale ne sont pas arrêtées au plus tôt dans la province.