Turquie Ocalan : le PKK se fournissait en armes lourdes à Athènes

Le chef rebelle kurde Abdullah Öcalan s’est affirmé hier innocent des pires débordements commis par son Parti des travailleurs du Kurdistan tout en se présentant comme son chef, au deuxième jour de son procès sur l’île prison d’Imrali. Mais, parallèlement, il a promis un bain de sang à la Turquie s’il se voyait infliger la peine de mort. Sur ses soutiens à l’étranger, il a précisé que le PKK se procurait à Athènes sur le marché commercial des armes lourdes en toute tranquillité. Interrogé par le président de la Cour de sûreté de l’État d’Ankara, il a également donné des précisions sur l’aide étrangère dont bénéficie le PKK, soulignant que la Grèce, la Syrie et l’Iran avaient fermé les yeux sur ses activités. Alors que la veille, Apo avait reconnu sa responsabilité dans toutes les actions qui lui sont imputées par l’acte d’accusation, il a mis hier les pires débordements du PKK sur le compte «d’initiatives individuelles» ou de «groupes» au sein du parti. Öcalan a ainsi affirmé qu’il s’était opposé aux meurtres de civils, aux enlèvements d’enfants dans les villages kurdes, aux assassinats de dissidents du PKK et aux attentats contre les touristes commis par son parti. Le leader kurde a démenti que son organisation ait assassiné l’ancien Premier ministre suédois Olof Palme en 1986, soulignant que cela pouvait être l’œuvre d’un groupe dissident mené par son ex-femme Kesire.