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Actualités - CHRONOLOGIE

Les députés arabes de la Knesset déçus par le Premier ministre élu

Des représentants de la minorité arabe au Parlement israélien se sont déclarés lundi «de plus en plus déçus» par les tentatives du Premier ministre travailliste élu Ehud Barak de former une coalition avec la droite. «M. Barak a commencé sur le pied gauche en négociant en priorité avec les formations de droite, comme le Likoud et le Parti national religieux», a déclaré M. Taleb al-Sanaa, député de la Liste arabe unifiée (5 députés). «Les électeurs arabes, qui ont assuré la victoire de M. Barak, sont de plus en plus déçus. S’il continue, les trois partis qui représentent la population arabe formeront un front commun dans l’opposition», a prévenu M. Sanaa. Un autre député, M. Ahmed Tibi, du Bloc unifié (2 députés), a pour sa part déploré que depuis son élection le 17 mai, M. Barak n’ait encore «éprouvé aucun besoin d’affirmer qu’il appliquera l’accord de Wye Plantation». L’application de cet accord, signé en octobre et qui prévoyait un retrait militaire israélien de 13 % de la Cisjordanie, a été gelée par le précédent gouvernement de droite de M. Benjamin Netanyahu. «M. Barak n’a pas non plus affirmé son intention de reprendre avec la Syrie les négociations sur un retrait du Golan au point où elles s’étaient arrêtées en 1996», a ajouté M. Tibi, un ancien conseiller du président palestinien Yasser Arafat. Il faisait allusion aux discussions menées à l’époque du précédent gouvernement travailliste de Yitzhak Rabin, qui avait accepté le principe d’un retrait du Golan conquis en 1967, sans en préciser l’ampleur. «Nous préférons que M. Barak constitue une coalition avec le Shass», a ajouté M. Tibi. Le Shass, un parti ultra-orthodoxe sépharade (juifs orientaux), a 17 mandats dans la nouvelle Knesset contre 10 précédemment. Sur la question du processus de paix, le Shass est considéré comme un parti modéré. Mais M. Barak a refusé de négocier la participation du Shass à sa future coalition, tant que cette formation n’aura pas écarté son chef politique, M. Arieh Déri, condamné le mois dernier à quatre ans de prison ferme pour corruption. L’équipe nommée par M. Barak pour mener les pourparlers en vue de la formation d’un gouvernement a rencontré après les élections du 17 mai les représentants des trois formations arabes, qui ont obtenu un nombre record de 10 députés dans la nouvelle Knesset contre 9 précédemment. Mais ces formations n’ont pas été invitées jusqu’à présent pour la suite des discussions, alors que les collaborateurs de M. Barak continuent leurs discussions avec le Likoud, dirigé par le champion de la colonisation des territoires palestiniens, M. Ariel Sharon, et le Parti national religieux, porte-voix des colons. La communauté arabe israélienne, qui compte un million de personnes, a voté à plus de 90 % pour M. Barak.
Des représentants de la minorité arabe au Parlement israélien se sont déclarés lundi «de plus en plus déçus» par les tentatives du Premier ministre travailliste élu Ehud Barak de former une coalition avec la droite. «M. Barak a commencé sur le pied gauche en négociant en priorité avec les formations de droite, comme le Likoud et le Parti national religieux», a déclaré...