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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie Le Liban irrité par l'inaction de la communauté internationale

Alors qu’aucun nouvel élément n’est venu au cours des dernières 24 heures s’ajouter aux informations sur un échange de vues syro-israélien, dans le cadre du comité international de surveillance, au sujet d’Arnoun, la diplomatie libanaise ne cachait pas hier son irritation face à ce qu’elle considère comme un témoignage d’indifférence de la part de la communauté internationale à cet égard. Notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane nous signale, de sources diplomatiques, que les rapports en provenance de Washington, de Paris et de New York soulignent l’absence totale d’initiatives au sujet de la situation dans ce village occupé par Israël depuis le 15 avril. Selon ces sources, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan s’est abstenu jusqu’ici de répondre au message que lui avait adressé le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Sélim Hoss, et dans lequel ce dernier lui demandait d’agir d’urgence pour obtenir le retrait des troupes israéliennes d’Arnoun. De mêmes sources, on se dit «surpris par l’inaction des diplomaties américaine et française contrairement à ce qu’avait promis le comité de surveillance dans son dernier communiqué relatif à la question d’Arnoun», le 20 avril. Pour Beyrouth, cette inaction est d’autant moins justifiable que Washington et Paris «appellent de façon permanente le Liban à ne compter que sur le comité de surveillance à chaque regain de tension au Liban-Sud et que ces appels, il faut le constater, se sont soldés par un échec total dans la mesure où Arnoun reste occupé». Comme pour mieux souligner son irritation, la diplomatie libanaise relève que les diplomates américains et français accrédités à Beyrouth «ne manquent pas une occasion, depuis le 15 avril, de s’affairer dans tous les sens, tant sur le plan officiel que non officiel, et de multiplier les déclarations dans la presse écrite, en évitant soigneusement tout propos au sujet d’Arnoun». Les sources diplomatiques estiment que le Liban «n’est plus en mesure d’attendre la fin de la période électorale en Israël, qui commence seulement le 17 mai». Pour Beyrouth, l’État hébreu cherche, à travers l’occupation d’Arnoun, à «contraindre l’État libanais à faire pression sur la Résistance pour l’amener à limiter ses opérations courageuses contre l’armée d’occupation ainsi qu’à obtenir un amendement des arrangements d’avril 1996», relatifs à la protection des civils.
Alors qu’aucun nouvel élément n’est venu au cours des dernières 24 heures s’ajouter aux informations sur un échange de vues syro-israélien, dans le cadre du comité international de surveillance, au sujet d’Arnoun, la diplomatie libanaise ne cachait pas hier son irritation face à ce qu’elle considère comme un témoignage d’indifférence de la part de la communauté...