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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Liban-sud - Le président de la Chambre réclame un discours politique unifié Berry : nous libérerons Arnoun par les armes

Alors que Syriens et Israéliens ont récemment discuté le cas d’Arnoun au comité de surveillance du cessez-le-feu, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a déclaré que le village, isolé par les Israéliens avec des fils barbelés, «sera libéré par les armes et par la résistance». Évoquant par ailleurs la situation politique et économique interne, le chef du Législatif s’est élevé contre «ceux qui lavent leur linge sale devant tout le monde pour décourager les financiers arabes à investir au Liban». M. Berry s’est longuement étendu hier sur les dossiers du Liban-Sud et du processus de paix au Proche-Orient lors d’une rencontre-débat avec des étudiants de l’Université libanaise (UL) venus des différentes régions. Cette rencontre, organisée à l’initiative de la faculté des sciences sociales de l’UL, s’est déroulée au Centre culturel Nabih Berry à Mseileh (Nabatiyé). Étaient notamment présents le recteur Assaad Diab et plusieurs doyens et directeurs de facultés. Pour un retrait inconditionnel «Nous œuvrons actuellement dans deux directions, a déclaré le chef du Législatif. D’abord, pour le renforcement de la paix interne. Cela nécessite des efforts quotidiens pour garantir la stabilité en éliminant les obsessions et les craintes qui ont caractérisé les relations entre les Libanais. Il faut rétablir la confiance d’une part entre les Libanais et d’autre part entre les citoyens et l’État. Ensuite, nous œuvrons pour la poursuite de la résistance. Et dans ce domaine, je ne parle pas seulement de la résistance armée mais aussi, et surtout, de la résistance politique. Celle-ci doit se traduire par un discours politique unifié à l’égard de l’occupation et des agressions israéliennes». Dans ce cadre, M. Berry a rendu hommage au rôle «des différentes sections de l’UL dans toutes les régions libanaises lors de la commémoration de l’invasion de 1978 et du massacre de Cana». «À l’initiative de l’UL, des dizaines de conférences ont été organisées et des activités diverses ont eu lieu un peu partout pour resserrer les rangs entre les Libanais», a-t-il ajouté. «Israël a une seule chose à faire : se retirer inconditionnellement du Liban-Sud, a encore dit M. Berry. Arnoun sera libéré par la force des armes et par la résistance. Ceux qui s’imaginent qu’il peut en être autrement sont fêlés (…). Le Liban continuera à résister pour étendre sa souveraineté jusqu’aux frontières internationales et pour chasser les Israéliens de sa terre. Il restera attaché à des relations étroites avec la Syrie, basées sur la fraternité, la coopération et la coordination et sur la concomitance des volets libanais et syrien dans le but de réaliser une paix juste et globale dans la région». Évoquant les élections législatives en Israël, M. Berry a estimé que, quelle que soit l’issue de cette consultation, «rien ne changera dans l’attitude israélienne». «Nous, au Liban, a-t-il dit, nous avons essayé les trois généraux israéliens qui dirigent les trois principales formations : le Parti travailliste, le Likoud et le Parti centriste. Je veux parler de Barak, de Sharon et de Shahak. Ils ont tous essayé le bâton israélien au Liban et ils ont tous goûté à la résistance. Pour nous et pour la Syrie, la paix est un besoin. Mais pas à n’importe quel prix. Elle doit être basée sur le postulat de la terre contre la paix. Israël, pour sa part, tente d’imposer ses conditions de sécurité (…). Nous ne pouvons pas miser sur une paix proposée par n’importe quel gouvernement israélien». M. Berry a d’autre part déclaré qu’il ne pouvait «pas nier le fait que des erreurs ont été commises», lors du précédent mandat. «Il y a sans doute eu abus de pouvoir et gaspillage des deniers publics, a-t-il dit. Tous ces dossiers sont aux mains de la justice libanaise qui prononcera les jugements adéquats». «Bien que je sois partisan de la transparence à l’égard de l’opinion publique, je pense que toutes ces affaires ne doivent pas être utilisées pour laver le linge sale devant tout le monde dans le but de faire fuir les investissements. Les erreurs du passé doivent nous servir de leçons pour l’avenir», a affirmé le président de la Chambre. Sur un autre plan, les milieux du président Berry ont dénoncé hier «les campagnes de dénigrement fabriquées par des services suspects dans le but de donner une connotation politique au processus de réforme administrative». «Cette campagne vise à semer le doute sur l’intégrité et la compétence de ceux dont les mandats ont été prolongés à la tête de certaines compagnies relevant de la société d’investissement Intra», précisent les mêmes sources. Les milieux proches de M. Berry mentionnent nommément M. Hassan Farran, PDG de la Banque du financement, «qui a sauvé l’établissement de la faillite en lui permettant de faire des bénéfices de 4 milliards de livres l’année dernière». Les mêmes sources prennent par ailleurs la défense du Conseil du Sud. «Cet organisme a accompli d’importantes réalisations avec un budget de 50 milliards de livres qui est inférieur au coût de bien de projets réalisés dans certaines régions, indiquent les milieux de M. Berry. Le Conseil du Sud a construit ces neuf dernières années 150 écoles, a creusé plus de 200 puits artésiens et a assuré le retour des déplacés de l’est de Saïda, sans parler des réseaux de canalisations dans la Békaa…».
Alors que Syriens et Israéliens ont récemment discuté le cas d’Arnoun au comité de surveillance du cessez-le-feu, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a déclaré que le village, isolé par les Israéliens avec des fils barbelés, «sera libéré par les armes et par la résistance». Évoquant par ailleurs la situation politique et économique interne, le chef du Législatif...