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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Geagea s'est plaint de ne pas rencontrer ses avocats Procès Karamé : l'audition des témoins touche à sa fin

Pour la première fois depuis l’ouverture du procès Karamé, l’ancien chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a demandé hier la parole au début de l’audience pour se plaindre à la Cour de justice. Alors que ce procès qui semblait interminable tire à sa fin, M. Geagea souligne qu’il n’est pas en train de se réunir avec ses avocats. Il ajoute qu’il a beaucoup de réserves sur de nombreux documents présentés lors des audiences antérieures. Après avoir noté les revendications de Geagea, la cour entame l’audition des témoins de la défense. Sept personnes avaient été convoquées mais bien qu’elles se soient toutes présentées au rendez-vous, la cour décide de n’en entendre que cinq, renvoyant chez eux le colonel Mahmoud Matar et le commandant Élie Estephan. Une fois de plus, c’est le brigadier Khalil Matar qui est la vedette de l’audience puisque les cinq témoins entendus sont convoqués par ses avocats. Leurs propos ne sont pourtant pas d’un grand apport puisqu’aucun d’eux ne parvient à éclaircir une fois pour toutes le mystère de la fréquence utilisée à la base de Kleiat en 1987, au moment de l’assassinat du Premier ministre Rachid Karamé. Le commandant en chef des forces aériennes à l’époque, le brigadier à la retraite Fahim el-Hajj, affirme à la cour avoir oublié les coordonnées de cette fréquence. Il précise qu’à l’époque, il avait adressé un rapport à la commission militaire d’enquête présidée par le brigadier Sami Cheikha. Il se rappelle toutefois avoir trouvé à bord de l’hélicoptère Puma 906 des bouts de câbles électriques qui auraient pu appartenir au détonateur de la charge explosive. Le brigadier Hajj déclare aussi qu’en 87, la base de Kleiat n’était pas opérationnelle mais qu’elle était équipée d’une tour de contrôle afin d’accueillir éventuellement des avions en détresse. Confirmant qu’il était le supérieur du brigadier Matar, il reconnaît que ce dernier avait été envoyé en mission d’exploration en 1985 au-dessus des villages à l’est de Saïda. Il ajoute que la mission ne prévoyait pas les tirs sur les camps palestiniens et que le brigadier Matar avait été interrogé sur les raisons qui l’avaient poussé à mitrailler les camps. Le colonel Gebran Wakim précise à la cour qu’en 1987, il était adjoint du commandant de la base de Halate. Il confirme les propos du brigadier Matar au sujet des fréquences utilisées à l’époque par cette base : 119,5 et 123,1. Il précise que cette dernière fréquence, qui fait actuellement l’objet d’un litige, était avant 1975 attribuée à la base de Kleiat. Elle a été ensuite transférée à la base de Rayak puis à celle de Halate. La cour a encore entendu deux témoins (qui ont eux aussi corroboré les thèses de Matar) avant de fixer à mercredi le prochain rendez-vous. Selon les pronostics des avocats, la cour achèvera l’audition des témoins la semaine prochaine et passera aux plaidoiries
Pour la première fois depuis l’ouverture du procès Karamé, l’ancien chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a demandé hier la parole au début de l’audience pour se plaindre à la Cour de justice. Alors que ce procès qui semblait interminable tire à sa fin, M. Geagea souligne qu’il n’est pas en train de se réunir avec ses avocats. Il ajoute qu’il a beaucoup de réserves sur...