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Actualités - ANALYSE

Polémique Les loyalistes résolus à se battre

Des sources proches de M. Sélim Hoss indiquent que le gouvernement et le camp loyaliste n’ont pas du tout l’intention de rester les bras croisés face à la campagne de dénigrement systématique dont ils pensent faire l’objet. «Il est inique de prétendre que nos mesures de réforme sont iniques», soutient un ministre qui jure ses grands dieux que «le pouvoir n’est animé que par le souci de promouvoir l’intérêt public bien compris, d’assainir et de remettre sur pied l’Administration, instrument indispensable de tout redressement socio-économique». Il ajoute dans le même sens que «ceux qui nous accusent de vindicte politicienne courent par là eux-mêmes derrière des objectifs politiques assez évidents. À les en croire, tous les cadres visés par les mesures que nous adoptons, et qui sont du reste nuancées, sont des innocents irréprochables, victimes de noires délations calomnieuses. Nous ne prétendons pas être parfaits et nous savons que dans le train de l’épuration, il peut se commettre quelques injustices involontaires. Mais ces cas, que nous sommes prêts à examiner, se comptent sur le bout des doigts, selon les données concrètes dont nous disposons. Les dossiers étudiés sont en effet étayés par des indices solides, le plus souvent chiffrés et étalés sur de longues années de pratique. Il s’agit, nous ne cessons de le répéter, de deux catégories distinctes de coupables : les pourris et ceux qui, tout en étant propres, ne conviennent pas du tout aux postes qu’ils assumaient». Mais, dans le renvoi ou la mise à disposition, il y a une honte qui n’épargne personne. Aussi, certains ministres proposent qu’on corrige le tir, qu’on joue cartes sur table, en ouvrant des procédures publiques devant le Conseil de discipline générale, sur base de sanctions-recommandations prises par l’Inspection centrale et de rapports du Conseil de la Fonction publique. Les intéressés de leur côté peuvent se défendre dans un tel cadre, tout comme ils peuvent s’adresser au Conseil d’État. Un de ces ministres affirme que «nous sommes en train de faire le jeu des opposants, haririens en tête, de leur donner des verges pour nous flageller. Car ils ont, aux yeux de l’opinion publique, l’air d’avoir raison quand ils soutiennent que les mises à disposition ne sont que des actes de vengeance politique. Et d’ajouter que si nous avions des preuves, des dossiers fournis, nous n’aurions pas hésité à les divulguer. Ce que nous nous sommes abstenus de faire dans l’intention – louable mais politiquement incorrecte – de sauver la face des gens, de préserver autant que faire se peut leur dignité individuelle. Mais nous prêtons le flanc à des critiques faciles, et il est temps que nous réagissions». Cette position n’est pas partagée par tous les membres du Cabinet. L’un d’eux indique ainsi que «l’opinion comprend et approuve ce que nous faisons. Certains fonctionnaires écartés ont peut-être l’impression d’être injustement salis dans l’opération. En réalité, nous avons suffisamment répété que tout le monde n’est pas pourri pour que le bénéfice du doute profite finalement à tous les fonctionnaires mis sur la touche. Plutôt que de dire : tel est pourri, les gens pensent qu’il fait partie sans doute de la catégorie des propres considérés comme inadéquats pour diverses raisons. Il faut donc garder cette même ligne de conduite, car c’est celle qui, au niveau de la rue, fait le moins de remous. Ouvrir des procès c’est provoquer des secousses politiques, ce qui ne profiterait ni à la stabilité du pays ni au rendement de l’État et ne ferait l’affaire que de l’opposition. Redisons-le : les Libanais nous font confiance. Ils nous croient volontiers, d’autant que nos conclusions sont basées sur les rapports présentés par le ministre de la Réforme, M. Hassan Chalak, qui sait de quoi il parle puisqu’il a précédemment dirigé le Conseil de la Fonction publique». Toujours est-il que, selon une source informée, le président du Conseil a ordonné à l’Inspection centrale d’ouvrir des enquêtes sur plusieurs contrats juteux passés sous l’ancien régime, notamment dans divers travaux publics et dans les hydrocarbures.
Des sources proches de M. Sélim Hoss indiquent que le gouvernement et le camp loyaliste n’ont pas du tout l’intention de rester les bras croisés face à la campagne de dénigrement systématique dont ils pensent faire l’objet. «Il est inique de prétendre que nos mesures de réforme sont iniques», soutient un ministre qui jure ses grands dieux que «le pouvoir n’est animé que par le...